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Le Soudan veut s’inspirer de l’expérience marocaine

Le président de la délégation de la Commission «Justice, vérité et réconciliation», Ibrahim Adam Ibrahim, a fait lundi dernier part de la volonté du Soudan de tirer profit de l'expérience marocaine en matière de justice transitionnelle, estimant qu'il s'agit de l'une des plus riches, eu égard aux progrès obtenus par le Royaume dans les domaines politique, social, économique et institutionnel.

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Une délégation de la Commission soudanaise «Justice, vérité et réconciliation» a pris connaissance, lundi dernier à Rabat, de l'expérience marocaine dans le domaine du processus de justice transitionnelle, particulièrement l'action de l'Instance équité et réconciliation (IER). La visite de la délégation au Maroc, du 26 au 30 novembre, s'articule autour de l'échange des expériences avec notamment le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), ses prérogatives, ses projets de et ses actions en faveur de la protection et de la promotion des droits humains. À cette occasion, le secrétaire général du CNDH, Mohamed Sebbar, a souligné que l'expérience marocaine dans le domaine de la justice transitionnelle suscite un intérêt grandissant d'un certain nombre d'institutions arabes et africaines, relevant l'importance de procéder à un partage d'expertises avec un pays comme le Soudan. Le Maroc a accumulé une riche expérience politique dans le domaine de la justice transitionnelle, a fait observer M. Sebbar qui a mis en avant les plus importantes étapes franchies et les initiatives entreprises en la matière. Le rapport de l'Instance formule une série de recommandations concernant les réformes constitutionnelle, institutionnelle, politique et législative, a-t-il poursuivi, notant que la Constitution de 2011 a interagi positivement avec celles-ci par des dispositions axées sur l'indépendance du pouvoir judiciaire, l'application de la présomption d'innocence, les garanties du procès équitable, la lutte contre toutes les formes de discrimination et la pénalisation de la disparition forcée. Il a en outre rappelé les rapports thématiques publiés par le Conseil dans des domaines aussi variés que les centres de l'enfance, la migration et l'asile, la situation dans les prisons et la discrimination dans l'emploi, la formation et la législation.

De son côté, le président de la délégation de la Commission «Justice, vérité et réconciliation», Ibrahim Adam Ibrahim, a fait part de la volonté du Soudan de tirer profit de l'expérience marocaine en matière de justice transitionnelle, estimant qu'il s'agit de l'une des plus riches eu égard aux progrès obtenus par le Royaume dans les domaines politique, social, économique et institutionnel. Après avoir affirmé que le choix du Maroc trouve son origine dans le fait qu'il s'agit d'un pays arabo-islamique et africain pionnier, M. Ibrahim a noyé que l'expérience marocaine compte à son actif les mesures équitables de réparation des victimes des violations passées des droits de l'Homme à l'issue d'un processus de dialogue en la matière. Il a d'autre part mis l'accent sur les attributions et les missions de la Commission soudanaise, chargée entre autres de se pencher sur les causes profondes du conflit au Darfour et les atteintes aux droits de l'Homme, y compris les violations des droits économiques, sociaux et culturels et d’œuvrer à l'ancrage de la culture de paix et de réconciliation dans la région du Darfour. Au programme de cette visite figurent des rencontres avec des responsables du CNDH pour discuter des «recommandations de l'Instance équité et réconciliation», des «réparations collectives», «archives, histoire et mémoire» et des «garanties de non-répétition». 

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