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Fort du succès de ses précédentes éditions, MTF revient pour une troisième édition, le 20 juillet 2018, avec pour thème «Disparités régionales : Écosystème pour la concrétisation d’un développement harmonieux». Il sera ainsi l’occasion de rendre un vibrant hommage à la clairvoyance de S.M. le Roi, quant à Sa volonté d’ériger la régionalisation avancée en modèle de gouvernance du Maroc moderne et en moyen de réaliser une croissance inclusive.
Organisé par le Groupe Le Matin, sous le Haut Patronage de S.M. le Roi, cet événement traduit l’engagement du premier groupe de presse nationale dans l’accompagnement des grands chantiers du Royaume jouant ainsi pleinement son rôle de média d’information et de création de valeur ajoutée. Groupe Le Matin aspire également, à travers cette manifestation, à offrir une opportunité pour débattre des profondes transformations qu’a connues le Royaume, en termes de gouvernance locale, et mesurer le chemin parcouru et ce qui reste à réaliser pour parachever le processus de régionalisation avancée.
Pour Mohammed Haitami, président-directeur général du Groupe Le Matin, le choix de cette thématique s’est imposé de lui-même et il devient nécessaire d'observer l’état des lieux, de faire un bilan de la situation et d'identifier les actions à mettre en place pour redynamiser le processus de la régionalisation. Éclairage.
Le Matin : Une troisième édition du Morocco Today Forum. Qu'est-ce que cela représente pour le Groupe Le Matin ?
Mohammed Haitami : Pour nous, c’est une consécration. La première fois qu’on a eu l’idée d’organiser un tel événement, c’était une vraie aventure. La deuxième édition a par la suite confirmé le succès de cette initiative et permis de répondre aux attentes des participants. Pour cette troisième édition, il fallait encore se surpasser. Il s’agit, en effet, d’un nouveau défi pour notre organisation et pour nous-même. Le défi également était de choisir une thématique aussi importante qui est, cette année, la régionalisation. C’est aussi pour nous la poursuite de ce projet et de cette aventure. Nous espérons donc que les années prochaines apporteront, elles aussi, leurs lots d’initiatives.
Toujours inscrits dans la volonté de mettre la lumière sur les piliers de la Vision Royale, vous avez choisi de traiter cette année de la régionalisation avancée. Qu'est-ce qui a motivé votre choix ?
En vérité, le thème s’imposait de lui-même. Il y a eu un certain nombre de messages de S.M. le Roi concernant la régionalisation avancée dans notre pays, il y a eu beaucoup de débats également à ce sujet. Nous avons également constaté que le rythme de mise en œuvre de cette stratégie n’avançait pas comme souhaité et surtout que cette régionalisation ne parlait pas vraiment au citoyen qui n'en ressentait pas l’apport. Il faut noter aussi qu’il s’agit d’un processus extrêmement long, qui nécessite beaucoup d’investissements, pas nécessairement le côté financier, mais surtout des investissements sur les personnes, sur les concepts et sur les idées. Nous avons donc pensé qu’il fallait mettre un arrêt sur image, dresser un bilan et regarder ce qui a été réalisé jusqu’à maintenant, ce qui reste à faire, la façon de réconcilier le citoyen avec ce concept et les points bloquants. In fine, savoir comment réconcilier le jeune avec ce concept, mais surtout le mettre au cœur de ce processus.
Il y avait aussi la nécessité d'établir un distinguo entre régionalisation avancée et plan d’autonomie. La régionalisation est, en effet, un projet du Maroc entier, qui vise à transformer sa gouvernance, à octroyer aux régions plus de compétences et à tenir compte des spécificités de chaque région. Donc le choix du sujet était tout à fait naturel pour nous.
Chaque édition du MTF apporte son lot de nouveautés et d'originalité. Qu'en est-il cette année ?
Cette année aussi il y aura beaucoup de nouveautés. Nous avons d’abord perfectionné le concept du Hackathon. En effet, chaque année nous organisons un concours pour les jeunes porteurs de projets venus des différentes régions du Royaume et qui planchent sur un sujet déterminé. Pour cette édition, nous avons choisi la notion de «Smart région». Mais la nouveauté aussi est que nous avons organisé un créathon, c’est-à-dire un groupe de réflexion composé d'académiciens, d'acteurs de l’écosystème entrepreneurial… qui ont tenté de définir le cahier des charges de ce hackathon et ce qu’on attend de cet événement. Cela nous a permis d’avoir un réservoir d’idées que nous avons répercuté sur les jeunes qui ont pris part à notre événement.
La deuxième nouveauté est relative aux side events que nous avons décidé d’organiser en marge du MTF. Il s’agit d’abord de l’organisation d’un conclave des maires de villes africains et des présidents des régions marocaines. Ce conclave est programmé pour le 19 juillet, c’est-à-dire la veille de l’événement. Objectif : échanger sur les difficultés qu’ils rencontrent et sur les attentes des citoyens : le problème de mobilité, de l’environnement… Les conclusions de ce conclave seront exposées devant les participants du MTF. Nous avons également programmé un événement que nous avons baptisé «Young thinkers» et qui réunira des jeunes de moins de 25 ans venus des pays de la Méditerranée et de l’Afrique, pour échanger sur leurs attentes de la régionalisation. J’imagine qu’ils auront des préoccupations liées à l'emploi, la formation, l'environnement… Nous allons également organiser la cérémonie de remise des prix du hackathon Morocco Social Tech. La conférence sera clôturée par l’annonce de l’Appel de Casablanca. Côté panels, nous avons tenté de présenter des thématiques qui sont concernées par la régionalisation, notamment la culture. Et pour cela, nous avons invité des personnalités de renom comme Mehdi Qotbi ou encore Faouzi Skalli.
Quelle place accordez-vous à l'échange avec les pays africains lors de cet événement ?
Il est vrai que lors de nos réunions de réflexion nous nous sommes posé la question sur la régionalisation en Afrique. Et vous savez, on n’invente rien en disant qu’une bonne régionalisation règle beaucoup de problèmes notamment ceux sécuritaires, identitaires et de partage des richesses… L’Afrique a besoin d’une bonne régionalisation. Notre conférence vise ainsi à donner aux pays africains une vision de leur régionalisation. Notre souhait est aussi de pouvoir participer au changement dans notre pays en alertant notamment sur la nécessité de redynamiser la régionalisation qui représente un projet de société et un projet de tout un pays porté par S.M. le Roi.
