Connexion
104, c’est le nombre de voix nécessaire pour que l’un des pays candidats à l’organisation de la Coupe du monde 2026 puisse abriter la grand-messe du football mondial. Et à l’approche du vote, prévu pendant le congrès de la FIFA, le 13 juin et Russie, les deux camps intensifient leur lobbying pour séduire les fédérations qui vont voter. Face à la puissance du lobby des États-Unis -Canada-Mexique, le Maroc compte sur ses soutiens dans le continent africain, même si à l’approche du vote, certains pays ont déjà commencé à se désister. Mais la course se poursuit et les deux camps continuent d’arpenter le monde en quête de soutiens et de promesse de vote.
L’Afrique un terrain pas entièrement conquis
Malgré le soutien du président de la Confédération africaine de football, Ahmed Ahmed, ainsi que de nombreux pays du continent, l’Afrique n’est pas entièrement acquise au camp marocain. En effet, de nombreux événements ont ébranlé le consensus et l’engouement des pays africains pour le dossier marocain. Surtout, après les déclarations du Président américain, Donald Trump, qui va s’inviter dans le débat via un tweet au ton menaçant aux pays qui ne voteraient pas pour la candidature américaine. Un lobbying agressif que le chef de la Maison Blanche confirme lors de la visite du Président nigérian Muhammed Buhari à Washington, le 30 avril, en appelant les pays africains à voter massivement pour United 2026. Les déclarations de Donald Trump porteront d’ailleurs leur fruit puisqu’après avoir appuyé le Maroc, l’Afrique du Sud va soudainement se désister en évoquant les différents politiques entre les deux pays. Le Libéria semble avoir aussi cédé aux pressions américaines puisque le pays a clairement affiché son soutien au dossier United 2026. Malgré ces désistements de dernière heure, un grand nombre de pays du continent continue d’apporter leur soutien au Maroc.
L’importance des voix européennes
Assuré du soutien de la France et plus au moins celui de la Russie en Europe, le comité de candidature continue son opération de séduction auprès des fédérations du Vieux Continent. Et l’enjeu est de taille dans ce champ de bataille qui compte 55 voix, dont la majorité ne s’est pas encore prononcée sur leur candidat préféré. Ces pays européens pourraient bien être des «swing states» ou états pivots capables de faire pencher la balance en faveur de l’un des deux camps en accorderont des voix très importantes lors du vote le 13 juin. D’ailleurs, le comité Maroc 2026 a bien saisi l’importance de l’Europe dans le vote, et continue depuis près d’un mois une tournée qui devrait se poursuivre jusqu’au 29 mai en Hongrie, où la délégation marocaine devrait rencontrer les représentants de huit fédérations de l’UEFA, à savoir celles de l'Autriche, de la République tchèque, de l’Allemagne, du Liechtenstein, de la Pologne, de la Slovaquie et de la Suisse. Afin de les convaincre des atouts du dossier marocain, surtout la proximité et la tranche horaires.
L’Asie et l’Océanie indécises
À part le soutien affiché du Qatar, aucune autre nation du continent asiatique et de l’Océanie n’a encore déclaré officiellement qu’il votera pour le Maroc. Conscient de l’importance de cette région du monde, le président du Comité de la candidature marocaine, Moulay Hafid Elalamy, accompagné du président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, avait effectué le 10 mars un déplacement dans la capitale jordanienne Amman, afin d’y rencontrer le prince Ali ben Al Hussein, président de la Fédération jordanienne de football, et de l’Union des fédérations de l’Asie de l’Ouest (WAFF), qui compte 13 voix. Le Maroc compte aussi sur le soutien de ces pays qui pourront influer sur le vote des fédérations de l’Asie centrale qui comptent 6 voix. Malgré le soutien affiché de l’Arabie saoudite au dossier américain, l’enjeu reste de taille puisque la confédération asiatique de football compte à elle seule 47 pays, dont 12 pays arabes. Et d’après les échos de nombreux médias, la confédération d’Océanie semble aussi pencher pour le dossier marocain.
L’Amérique central et du Sud ne votera pas en masse pour United 2026
Même si le comité United 2026 est presque assuré du vote des membres de la CONCACAF qui avec les États-Unis, le Mexique, le Canada et avec deux territoires sous tutelles américaines compte au total 35 associations, le Maroc a réussi à convaincre deux pays de cette région. St Lucie et Antigua et Barbuda ont assuré qu’ils voteraient pour le Maroc. En revanche, la bataille est presque perdue en Amérique du Sud, puisque les pays du CONMEBOL ont clairement apporté leur soutien au camp nord-américain lors du congrès annuel de l’instance qui s’est tenu dernièrement à Buenos Aires en Argentine.
