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Qui stoppera l'hémorragie ?

Le gouvernement doit redoubler d'effort pour infléchir sérieusement la courbe du chômage. Malgré les 122.000 emplois créés entre les troisièmes trimestres 2017 et 2018, le taux de chômage ne décroche pas de la barre des 10%. Il a certes cédé 0,6 point, mais cela reste insuffisant au regard des chantiers engagés dans les différents secteurs d'activité.

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Le chômage fait de la résistance. L’Exécutif a beau multiplier les stratégies sectorielles et autres plans de développement pour générer davantage d’emplois, le taux de chômage s'accroche à la barre des 10%. Selon la note d’information du Haut Commissariat au Plan (HCP) sur le marché de l’emploi au troisième trimestre de l’année, le taux de chômage aura à peine cédé 0,6 point en une année, passant de 10,6 à 10%. En milieu urbain, il a reculé de 0,6 point sur un an à 14,3%. Dans les campagnes, où le ministère de l’Agriculture est attendu sur une nouvelle stratégie agricole pour doper l’emploi des jeunes, le chômage est tombé de 4,6 à 3,9%. Globalement, le HCP indique, et c'est une constante, que le taux de chômage reste relativement élevé parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (27,5%), les femmes (13,8%) et les diplômés (17,1%). Il a atteint 23,9% parmi les détenteurs d'un diplôme de formation professionnelle, 36,5% parmi les femmes et 19,3% parmi les hommes.
Résultat des courses : le nombre total de chômeurs ressort à plus de 1,17 million, soit 64.000 de moins en un an. Selon le HCP, près de 6 chômeurs sur 10 (57%) sont à la recherche de leur premier emploi, 2 sur 3 (64,7%) sont en situation de chômage depuis une année ou plus et un peu plus du quart (26,8%) se sont retrouvés dans cette situation suite à un licenciement ou à l’arrêt de l’activité de l’établissement employeur.
En une année, l’économie aura créé 122.000 emplois, dont 118.000 en villes et 4.000 en milieu rural. Les services tiennent la corde avec 98.000 emplois créés suivis de l’industrie y compris l'artisanat (19.000), l’agriculture, forêt et pêche (9.000). Le BTP, traditionnellement le plus généreux avec les chantiers en cours, en a perdu 4.000. De son côté, la population sous-employée a atteint 1,022 million de personnes. Le taux de sous-emploi a baissé de 0,2 point sur une année, passant de 9,9 à 9,7%. Le sous-emploi des hommes (11%) est deux fois plus élevé que celui des femmes (5,3%). Il est presque du même niveau dans les villes (8,2% parmi les hommes et 8,5% parmi les femmes) alors qu’en milieu rural, il est 6,5 fois plus important parmi les hommes (14,8%) que les femmes (2,3%). La population active occupée sous-employée est en majorité masculine (88%), rurale à 52,7%, jeune ne dépassant pas 30 ans (37%) et diplômée (45,6%). Notons que parmi les 1,022 million de personnes en situation de sous-emploi, 853.000 (83,5%) exercent un emploi rémunéré (82,6% parmi les hommes et 90% parmi les femmes). Les deux tiers (681.000) le sont pour des raisons liées à l’insuffisance du revenu ou à l’inadéquation entre la formation et l’emploi. 

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