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Les stratèges financiers des holdings marocains créent leur corporation

Les normes IFRS, le code CGNC, conso… Ces sont ces termes et bien d’autres aussi techniques et pointus qui ont dominé lors de l’évènement du lancement officiel de l’Association marocaine des consolideurs financier. Lancement qui a eu lieu jeudi à Casablanca en présence des professionnels de la consolidation comptable.

Les stratèges financiers des holdings marocains créent leur corporation

Les experts de la consolidation comptable se sont regroupés en association. Baptisée Association marocaine des consolideurs financier (AMCF), celle-ci a été lancée officiellement jeudi dernier à Casablanca en présence de la quasi-totalité des professionnels de la consolidation, qui, d’ailleurs, ne dépassent pas une centaine. Lancement qui a été suivi d’une table ronde ayant pour thématique «La fonction de la consolidation au cœur du pilotage de la stratégie financière des groupes». L’AMCF regroupe les consolideurs mais aussi l’ensemble des acteurs de l’information financière, qu’ils soient auditeurs, normalisateurs, régulateurs, analystes financiers, universitaires ou autres acteurs proches de ce métier. «L’un de ses objectifs est de promouvoir le métier de consolideur, un métier qui est jusque-là méconnu, non pas uniquement au Maroc mais aussi ailleurs», nous explique Anass Radi, président fondateur de l’association. En effet, ce métier méconnu consiste en une spécialité assez pointue faisant que les profils qui l’exercent sont assez rares sur le marché du travail. La consolidation est une technique qui permet le passage des comptes individuels, de plusieurs sociétés formant un holding ou groupe avec des filiales, à un compte consolidé. Grâce à la technique de consolidation, ce professionnel va produire les comptes de tout le groupe avec un seul bilan, un seul CPC (compte produits et charges), des annexes consolidées… Ce qui va permettre de refléter la véritable situation économique et financière de l’ensemble du groupe, comme s’il s’agit d’une seule unité ou entité économique. Ce qui exige du consolideur d’être pluridisciplinaire, d'avoir une vue sur tout le groupe et de communiquer avec l’ensemble des pôles et structures de l’entreprise.

Les résultats qu’il produit, ainsi que le processus d’élaboration du compte consolidé, donne une vision au top mangement l’éclairant sur la prise de décision. «C’est le consolideur qui a cette mission, qui l’exécute et la met en place dans le groupe», nous explique Anass Radi.  Quels sont donc les enjeux de la création d’une telle corporation professionnelle ? Selon les membres de l’AMCF, le métier de consolideur ne disposait ni d’organisme qui le représentait ni d’une structure de la profession. Ils ont ainsi pensé à créer cette structure pour en faire une plateforme d’échange, active et dynamique qui va permettre de partager les expériences, les bonnes pratiques... Ce qui figure parmi les cinq axes de la stratégie de l’Association pour ce premier mandat de trois ans. Éléments qui s’ajoutent à d’autres axes tels que la création et l’animation d’un site internet, un plan de communication interne et externe, un plan d’organisation et la mise sur pied de «clubs thématiques». Il s’agit du club conso (thème de la consolidation), du club IFRS (focalise sur ces normes) et du club IT (solutions informatiques qui peuvent faciliter le travail du consolideur). 
Aussi, le but de l’AMCF est de susciter le débat autour des réformes réglementaires et normatives. Réglementation qui est d’actualité telle que le Code général de normalisation comptable et les normes IFRS.  Il s’agit notamment de s’exprimer au sujet du projet de loi de généralisation de l’obligation de la consolidation à tous les groupes. 

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