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Les syndicats refusent tout accord qui n’inclut pas une augmentation des salaires

Pas d’accord entre le gouvernement et les centrales syndicales sans amélioration des revenus. C’est la conclusion des premières réunions des commissions thématiques organisées dans le cadre du dialogue social. En effet, au moment où les syndicats insistent sur une augmentation généralisée des salaires, le gouvernement ne propose qu’une légère amélioration des allocations familiales et de la prime d’accouchement.

Les syndicats refusent tout accord qui n’inclut pas une augmentation des salaires
Les syndicats appellent le gouvernement à fournir une proposition «sérieuse et concertée» lors de la prochaine réunion prévue le 3 avril prochain.

À quatre semaines seulement du 1er mai, les consultations entre le gouvernement et ses partenaires sociaux semblent au point mort. Après plusieurs rencontres, dans le cadre des commissions thématiques du dialogue social, aucun rapprochement des points de vue n’a été enregistré, notamment en ce qui concerne la question de l’amélioration des revenus. Crucial pour l’avenir du dialogue, «ce point n’est même pas sur l’agenda de l’Exécutif», reprochent les syndicalistes.
Prenant part à la dernière réunion de la commission relative à l’amélioration des revenus, organisée mardi dernier, les représentants de la Confédération démocratique du travail (CDT) n’ont pas caché leur déception quant à la proposition gouvernementale. Appelant le gouvernement à fournir une proposition «sérieuse et concertée» lors de la prochaine réunion prévue le 3 avril prochain, les représentants de la CDT ont insisté sur l’importance de la hausse des salaires, la baisse de l’impôt sur le revenu ainsi que la révision des cotisations pour la Caisse marocaine de retraite (CMR).
Pour le moment, l’offre gouvernementale n’inclut qu’une légère hausse des allocations familiales. «100 dirhams pour chaque enfant ainsi qu’une augmentation de la prime d’accouchement de 150 à 1.000 dirhams», c'est tout ce que le gouvernement peut offrir pour le moment selon ses représentants. Une augmentation des salaires des catégories inférieures dans la fonction publique, touchant moins de 5.000 dirhams, pourrait également être envisagée afin de réduire les écarts entre les salaires dans l’administration, selon les conclusions des premières rencontres. 

De son côté, dans une sortie médiatique en fin de la semaine dernière, le secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik, s’est montré très sceptique. Pour le syndicaliste, à ce rythme, les consultations avec l’Exécutif risquent de ne jamais aboutir. «L’objectif principal du dialogue social est d’obtenir une augmentation salariale généralisée», a-t-il souligné. Un objectif qui risque de ne pas être atteint dans les délais, à savoir avant le 1er mai.
La question relative à l’amélioration des revenus n’est toutefois pas le seul point de désaccord entre le gouvernement et ses partenaires sociaux. En effet, la bataille se poursuit également au niveau législatif. Le projet de loi en cours sur le droit de grève ainsi que les textes relatifs aux retraites, votés sous le gouvernement précédent, ne sont pas du goût des syndicalistes. Ces derniers s’y opposent toujours et ils l’ont rappelé lors des dernières réunions avec le gouvernement.
Pour rappel, trois commissions thématiques ont été mises en place dans le cadre du dialogue social. Il s’agit de «la commission du secteur public», «la commission relative à l’amélioration des revenus» ainsi que de «la commission du secteur privé». Se déroulant en présence des représentants du gouvernement, ces rencontres ont pour objectif de parvenir à un accord entre l’Exécutif, le patronat et les centrales syndicales avant le 1er mai prochain. Des délégués des syndicats les plus représentatifs, à savoir l’UMT, L’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), La CDT et l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), y sont représentés. 

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