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«Syngenta investit plus de 1,3 milliard de dollars en Recherche et Développement annuellement»

Syngenta Maroc, société spécialisée dans la protection et l'amélioration des cultures, participe cette année à la 13e édition du SIAM. Cette filiale du géant mondial Syngenta est fortement présente sur le marché marocain à travers une large gamme de produits et une équipe d'ingénieurs régionaux entièrement dédiée au conseil et à l'orientation de l'agriculteur.

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Le Matin : Parlez-nous de l’activité Syngenta Maroc et son rôle en matière de sécurité alimentaire.
Ronan De Hercé :
Syngenta Maroc se positionne de manière stratégique dans la chaîne de valeur au service de la sécurité alimentaire dans et en dehors des frontières du Royaume. En effet, notre mission sur le continent africain consiste à accompagner les producteurs à toujours mieux satisfaire la demande en quantité et en qualité de la part des marchés locaux et mondiaux. Cela passe par le développement et l’apport d’innovations et leur accompagnement au quotidien dans le déploiement de celles-ci, avec comme destination finale de meilleurs rendements et une rentabilité accrue. C’est ainsi que Syngenta Maroc se positionne auprès de ses clients, depuis le grand groupe exportateur jusqu’au plus modeste producteur.

Quel est votre positionnement sur le marché national et continental dans le domaine de la protection et de l'amélioration des cultures ?
Notre filiale marocaine regroupe 50 employés, en charge du déploiement technique de la commercialisation de nos technologies dans les deux domaines distincts que sont la protection des plantes et les semences. Une structure parallèle en charge de la recherche-développement et de la production de semences de maraîchage emploie également plus de 200 personnes dans la région du Souss. À l’échelle du continent africain, ce sont plus de 3.000 personnes qui travaillent sur plus de 50 pays, avec toujours ce même objectif qui est la devise de notre société : «Libérer le potentiel des plantes» (Bringing plant potential to life).

Vous avez annoncé avoir mis en place une stratégie d'entreprise en ligne avec les prérogatives du Plan Maroc vert et les exigences du développement responsable. Dites-nous-en plus...
Syngenta a annoncé en 2013 le lancement du «Good Growth Plan», une initiative à l’échelle du monde au travers de laquelle notre société a pris 6 engagements forts, tangibles et dont les performances sont auditées annuellement via des observateurs externes et objectifs. Parmi ces engagements figurent ceux d’améliorer la condition des petits producteurs et de rendre les cultures plus efficientes, tout en préservant la biodiversité et en protégeant les opérateurs. Au-delà des intentions, la mise en œuvre de chacun de ces chantiers illustre parfaitement l’alignement de nos activités avec le Plan Maroc vert. Notre portefeuille de solutions innovantes se décline en effet par filière et est acheminé au plus près du terrain via un réseau de distribution régional, le tout accompagné par nos équipes d’ingénieurs et techniciens spécialisés. Il ne fait aucun doute que ces éléments participent de la modernisation de l’agriculture marocaine en maintenant une attention particulière aux bénéfices que les petits exploitants tireront de cette révolution.

À l’ère où les produits de protection des cultures sont décriés de part et d’autre, qu’en est-il de votre offre ?
La portion de notre offre qui comporte des produits de protection des plantes fait en effet régulièrement l’objet de discussions, voire de polémiques. Nous restons absolument à l’écoute des challenges qui nous sont adressés, en prenant à chaque fois la peine d’en vérifier l’exactitude scientifique. À ce titre, il est essentiel de rappeler les mesures de contrôle importantes qui existent en amont de la mise sur le marché de nos produits et de leur homologation. Dans ce domaine, le Maroc ne fait pas exception, en maintenant de hauts standards définis et contrôlés par des équipes particulièrement compétentes au sein de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). Nous nous considérons partenaires de l’ONSSA et entendons rester parfaitement alignés sur la règlementation locale. Mais notre offre va au-delà des produits, et peu de sociétés sont en mesure de proposer un tel accompagnement qui, à terme, permettra une réduction des intrants via une utilisation plus efficiente et de meilleures pratiques agricoles.

Votre activité appelle des investissements importants en matière de recherche. Quelle est votre stratégie dans ce sens ?
Syngenta investit plus de 1,3 milliard de dollars en Recherche et Développement annuellement. 
Il s’agit d’une portion significative de notre chiffre d’affaires, qui se décline dans les domaines de la protection des plantes et des semences. Cette allocation ne pourra être réduite dans les années à venir, car il s’agit là de la raison d’être de notre société. 
Elle pourra cependant s’étendre et se spécialiser via des acquisitions ou des partenariats, tout en se rapprochant des problématiques du marché, des besoins des agriculteurs et des exigences des consommateurs. 
À ce titre, le digital est appelé à jouer un rôle majeur et les récentes acquisitions de Syngenta montrent notre volonté de ne pas rester au bord du chemin dans ce domaine. 


Propos recueillis par Mounia Senhaji

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