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Le système agropastoral à base d'arganier reconnu important pour le patrimoine mondial

La FAO vient de reconnaitre «important pour le patrimoine agricole mondial» le système agropastoral à base d'arganier de la zone d'Ait Souab-Ait Mansour de la région de région de Souss-Massa-Drâa. La particularité de cette arganeraie tient au système basé sur des pratiques d’agroforesterie dans des terrasses en pierre sèche qui sont très résistantes aux environnements arides, à la rareté de l’eau et aux sols pauvres.

Le système agropastoral à base d'arganier  reconnu important pour le patrimoine mondial
L'arganier, qui affectionne les hautes températures (jusqu’à 50 °C) couvre actuellement 870.000 hectares représentant environ 17% de la superficie forestière marocaine. Ph. DR

Avec le système de production de safran en Iran basé sur l'irrigation «qanat» et celui de l'oléiculture de «Territorio Sénia» en Espagne, le «Globally Important Agricultural Heritage Systems» de la FAO vient de reconnaitre comme «important pour le patrimoine agricole mondial» le système agropastoral à base d'arganier dans la région d'Ait Souab-Ait Mansour. «Le système agro-forestier-pastoral d'Ait Souab-Ait Mansour (...) est basé sur des pratiques d’agroforesterie dans des terrasses en pierre sèche qui sont très résistantes aux environnements arides, à la rareté de l’eau et aux sols pauvres. Il utilise uniquement des espèces et des activités pastorales adaptées aux conditions locales et s’appuie sur une gestion traditionnelle de l’eau assurée par la Matifiya, un réservoir d’eau de pluie creusé à même la roche», argumente «Globally Important Agricultural Heritage Systems». Selon ce dernier, les systèmes de patrimoine agricole d'importance mondiale sont des paysages exceptionnels, situés dans des sites spécifiques à travers le monde, mais sont menacés par de nombreux facteurs, notamment le changement climatique et la concurrence accrue pour les ressources naturelles. «Ces systèmes agricoles ancestraux constituent le fondement des innovations et des technologies agricoles actuelles et futures. Leur diversité culturelle, écologique et agricole est encore évidente dans de nombreuses régions du monde, maintenues comme des systèmes agricoles uniques», écrit la FAO. L'arganeraie marocaine n'échappe pas à cette situation de fragilité. Cet arbre, qui affectionne les hautes températures (jusqu’à 50 °C), mais qui ne dédaigne pas la fraicheur océane, couvre actuellement 870.000 hectares représentant environ 17% de la superficie forestière marocaine. Cette importance fait de l’arganier la deuxième essence forestière du pays après le chêne vert qui s’étale sur 1.415.201 hectares. Lors du deuxième Congrès international de l’arganier à Agadir en 2013, la province de Taourdant a été prise comme exemple de perte de densité de l'arganeraie de 100.000 hectares. «Les auteurs ont observé une perte de densité de 44,5% entre 1970 et 2007, attribuable principalement à l’aridification et aux coupes de bois pour la consommation domestique et la vente». Pour inverser cette tendance, un programme a été lancé pour la qualification de l'arganeraie sur une superficie de 200.000 hectares et l’extension de cette culture sur une superficie de 5.000 hectares à l'horizon de 2020. 

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