Mini big-bang attendu dans le système de garantie en faveur des TPME. Sur fond de reconfiguration de l’offre, le ministère de l'Économie et des finances prépare un mécanisme d’évaluation et de notation des entreprises afin de les inciter à améliorer leur gouvernance pour un meilleur accès au financement. «À travers la Caisse centrale de garantie, nous voulons mettre en place un mécanisme d’évaluation permettant à la TPME d’avoir intérêt à améliorer sa gouvernance. Il y a un certain nombre de conditions (pour l’accès à la garantie, ndlr) qui seront de plus en plus favorables pour l’entreprise chaque fois que la gouvernance est renforcée. L’évaluation ne sera pas réalisée par l’État, mais nous comptons la confier à des auditeurs externes ; des commissaires aux comptes», a souligné Mohamed Benchaâboun. Le ministre de l'Économie et des finances s’exprimait le 29 septembre à Casablanca, lors de la conférence de clôture de l'Université d'été de la CGEM. En clair, explique le ministre, ce nouveau mécanisme d’évaluation permettra à l’entreprise dont la gouvernance a été améliorée de bénéficier d’un meilleur taux de garantie et d’une réduction des commissions prélevées, comme c’est le cas dans le système bancaire. «Cela nous permettra d’aller plus loin dans le système de garantie et dans la facilitation de l’accès des TPME au financement», estime Benchaâboun. Rappelons que le ministère et la Caisse centrale de garantie (CCG) planchent sur une refonte de l’offre pour les entreprises. Cette initiative consiste essentiellement à regrouper les mécanismes de garanties, au nombre de 12 actuellement, en 2 uniquement : un fonds de garantie pour la trésorerie (ou les besoins en fonds de roulement) et un fonds de garantie pour l’investissement. «Ceci pour que la communication vis-à-vis de la PME (sur l’offre de garantie, ndlr), soit simple, compréhensible et que la mise en place de ces mécanismes par le système bancaire soit facilitée», a indiqué Benchaâboun.
Un système de notation arrive
Sur fond de reconfiguration de l’offre de garantie, le ministère de l'Économie et des finances prépare un mécanisme d’évaluation et de notation des entreprises à confier à des auditeurs externes. Le but étant d’inciter les TPME à améliorer leur gouvernance pour un meilleur accès à la garantie et au financement bancaire, notamment en termes tarifaires.
Mohamed Benchaâboun planche sur un mécanisme pour le renforcement des fonds propres des PME par la dette subordonnée, 90% d'entre elles étant sous-capitalisées.
Moncef Ben Hayoun
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01 Octobre 2018
À 17:27
