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La table ronde de Genève et la tournée régionale de Horst Köhler confortent la position marocaine

L’année 2018 a été marquée par des développements positifs, s’agissant de la question de l’Intégrité territoriale du Royaume. Deux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, celles d’avril et d’octobre derniers, ont conforté la position du Maroc et ses efforts visant à trouver un règlement à ce conflit régional monté de toutes pièces. Il en est de même pour la Table ronde de Genève.

La table ronde de Genève et la tournée régionale de Horst Köhler confortent la position marocaine
Le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le polisario ont repris langue directement dans le cadre d’une table ronde à Genève les 5 et 6 décembre. Ph. AFP

Outre la tenue de la table ronde de Genève en décembre dernier avec la participation de l’Algérie, l’année 2018 aura été marquée par la prorogation du mandat de la Minurso de six mois seulement. Le Conseil de sécurité des Nations unies a en effet prorogé, le vendredi 27 avril 2018, le mandat de cette mission onusienne de six mois jusqu’au 31 octobre 2018. D’habitude, ce mandat est prorogé de 12 mois. Pour la France cela «doit rester une exception». Son ambassadeur à l’ONU, François Delattre, avait déclaré que le maintien d’un cadre annuel «garantit en effet la
stabilité des opérations de maintien de la paix».
Au-delà de ce changement, l’instance exécutive de l’ONU a consacré, encore une fois, la prééminence de l’initiative d’autonomie, présentée par le Royaume le 11 avril 2007, en se félicitant des efforts «sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant dans le processus visant un règlement (du conflit du 
Sahara)». Le Conseil de sécurité a insisté, en outre, sur «l’importance de l’engagement renouvelé des parties à aller de l’avant dans le processus politique en préparation à un cinquième round de négociations, dans un esprit de réalisme et de compromis», lesquels réalisme et compromis sont «indispensables» pour progresser dans les négociations. L’année 2018 a été également marquée par la deuxième tournée régionale de l’envoyé personnel du SG de l’ONU (du 23 juin au 1er juillet 2018) qui l’avait mené en Algérie et en Mauritanie, ainsi qu’au Maroc. Dans le cadre de cette tournée, le responsable onusien s’était rendu à Rabat, le 27 juin 2018, à Laâyoune, à Smara et à Dakhla, du 28 juin au 1er juillet 2018, et a pu rencontrer les présidents des deux régions du Sahara ainsi que les élus, les chioukhs et les notables de la région qui ont tous exprimé leur soutien à l’initiative marocaine d’autonomie.
Lors d’un briefing au Conseil de sécurité, le 8 août 2018, M. Köhler a exprimé son appréciation des efforts du Maroc pour la réussite de cette visite, au cours de laquelle il a rencontré, en toute liberté, tous les interlocuteurs qu’il avait souhaité rencontrer. Plusieurs membres du Conseil de sécurité se sont également félicités du déroulement de cette visite qui a permis à l’Envoyé personnel de constater de visu les progrès et le développement réalisés au Sahara marocain. Enfin, l’année qui s’achève a connu la tenue de la première rencontre depuis plusieurs années des parties au conflit autour du Sahara marocain. Ainsi, le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le polisario ont repris langue directement dans le cadre d’une table ronde à Genève les 5 et 6 décembre. La présence de l’Algérie à Genève constitue une nouveauté significative puisque le Maroc a toujours insisté pour son implication dans les efforts onusiens compte tenu du soutien politique, diplomatique et financier qu’elle apporte aux séparatistes du polisario. D’ailleurs, dans sa résolution 2414 du 27 avril 2018, le Conseil de sécurité avait demandé aux pays voisins, et donc à l’Algérie, d’«apporter une contribution importante au processus et de s’engager plus fortement pour progresser vers la solution politique».

La participation du Maroc à cette table ronde à l’invitation de Horst Köhler traduit son soutien constant aux efforts du Secrétaire général et de son Envoyé personnel pour la relance du processus politique. D’autant que la rencontre de Genève est intervenue dans un contexte marqué par la montée du soutien apporté à la position du Maroc et à son plan d’autonomie dans les provinces du Sud. Il y a lieu de noter, à cet égard, la position enregistrée au sein au Congrès américain (un projet de loi bipartisan a été introduit par des congressmen réitérant le soutien au plan d'autonomie au Sahara) et la dernière position de la République du Soudan du Sud, sans oublier les changements radicaux des positions de plusieurs pays d’Amérique latine qui avaient pendant de longues années affiché une hostilité ferme à l’égard de l’intégrité territoriale du Maroc. Ces développements positifs confirment la conviction croissante quant à la justesse et le bien-fondé de la position marocaine. Une conviction confortée par le dernier rapport du SG de l’ONU (octobre dernier) qui a préservé tous les acquis du Maroc consolidés dans les résolutions précédentes, à savoir la prééminence de l'initiative marocaine d'autonomie, le caractère sérieux et crédible des efforts du Maroc et l’appel à l'enregistrement des réfugiés.

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