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Le taux d’accès à l’eau potable dans les zones rurales atteindra 99,1% à l’horizon 2022

Le taux d’accès à l’eau potable passera de 96,6% actuellement à 99,1% en 2022. C’est ce qu’a assuré le directeur général par intérim de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable, Abderrahim El Hafidi, devant les membres de la commission des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement à la Chambre des représentants. Quelque 4,6 milliards de dirhams d’investissements sont nécessaires pour l’aboutissement de ce nouveau programme, lit-on sur un document remis aux parlementaires.

Le taux d’accès à l’eau potable dans les zones rurales atteindra 99,1% à l’horizon 2022

Les investissements prévus par le programme d’approvisionnement du monde rural en eau potable pour la période allant de 2018 à 2022 s’élèvent à 4,6 milliards de dirhams. S’exprimant, mercredi dernier à Rabat, devant les membres de la commission des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement à la Chambre des représentants, le directeur général par intérim de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi, a assuré que ces investissements porteront à 99,1% le taux d’accès à l’eau potable au lieu de 96,6% actuellement. Selon le document remis aux parlementaires, le nouveau programme permettra à quelque 335.400 nouvelles personnes d’accéder à l’eau potable à l’horizon 2022. Il ambitionne également d’améliorer les conditions d’accès à cette ressource vitale pour plus de 670.000 personnes durant les prochaines années, lit-on sur le document. Dans ce sens, des interventions au niveau de 100 centres ruraux sont prévues en faveur de 274.000 habitants, a affirmé M. El Hafidi devant les membres de ladite commission. Le nouveau programme vise également l’augmentation du taux d’approvisionnement par branchement individuel. Actuellement de 40% seulement, ce taux reste assez faible comparé à celui de l’approvisionnement via les fontaines publiques. En considération de la situation sociale de la population rurale et afin de permettre au maximum de personne de passer en mode individuel, l’ONEE a prévu la mise en place d’un tarif forfaitaire de 3.500 dirhams comme frais de branchement. Pour réduire les coûts, l’Office peut compter sur le soutien des communes qui contribueront à hauteur de 50% aux frais de branchement. En plus de l’encouragement des recours aux branchements individuels, de nouveaux modes de gestions des installations réalisées ou en cours de réalisation sont prévus dans le cadre du programme 2018-2022. Dans ce sens, quelque 9.000 gardiens-gérants des fontaines publiques sont mandatés afin d’assurer le bon déroulement de l’opération d’approvisionnement. Nommé par le douar en concertation avec la commune rurale concernée, le gardien-gérant a pour mission d’acheter l’eau à l’ONEE et le revendre aux habitants de la zone selon un tarif fixé par les élus et les bénéficiaires.

Ce tarif ne doit pas dépasser 10 dirhams par mètre cube, toujours selon le document présenté par l’ONEE. Toutefois, l’exécution de ce programme ambitieux ne sera pas chose aisée. En effet, plusieurs difficultés restent à surmonter afin d’atteindre les objectifs escomptés. Sur la liste des difficultés recensées, les responsables mettent en avant l’éparpillement de la population rurale et les difficultés d'accès aux douars ciblés. Ces éléments rendent le coût d'exploitation très élevé par rapport au nombre de bénéficiaires. S’ajoutent à tous ces éléments les contraintes liées à l'expropriation qui entravent et retardent l'achèvement des travaux relatifs à la généralisation de l'approvisionnement en eau potable.

Certains de ces points ont d’ailleurs été évoqués par la secrétaire d’État chargée de l’Eau, Charafat Afailal. Intervenant lors de cette réunion parlementaire, la responsable a expliqué que «les contraintes qui empêchent l'approvisionnement en eau sont essentiellement dues aux précipitations irrégulières, aux difficultés géographiques dans le monde rural, à la dispersion des douars et au système de canalisation adopté».  Se montrant optimiste, Mme Afailal, qui gère ce portefeuille depuis 2013, a fait savoir que les réserves en eau au Maroc ont enregistré une amélioration constante, grâce aux dernières précipitations, étant donné que «le taux de remplissage des barrages du Royaume, jusqu’à aujourd’hui, a atteint 64,3% au niveau national». Pour rappel, le taux d'approvisionnement en eau potable ne dépassait pas les 14% en 1994. Ce n’est qu’avec la mise en place du Programme d’approvisionnement groupé en eau potable des populations rurales (PAGER), sur la période allant de 1995 à 2017, que le Maroc a pu atteindre un taux d’approvisionnement dépassant les 96%. Des investissements dans les domaines de l'eau potable et de l'assainissement de l'ordre de 64,2 milliards de dirhams ont été enregistrés durant cette période, selon les déclarations de M. El Hafidi. 
 

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