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Pas de tendance claire pour le crédit bancaire

Le financement bancaire de l’économie retombe de nouveau dans la léthargie. Ainsi, après une piètre performance en 2015 (2,8%), un redressement en 2016 (4,2%), il a commencé à perdre de sa vigueur en 2017 (3,1%). Une tendance qui s’est accentuée (1,5%) au terme du premier semestre de l’année en cours, selon Bank Al-Maghrib.

Pas de tendance claire pour le crédit bancaire

Le crédit bancaire a perdu progressivement de son tonus. Après une décélération de 2,8% en 2015, il s'est ressaisi en 2016 (4,2%) pour finir l'année 2017 sur seulement 3,1% de croissance. Comment finira-t-il l'année 2018 ? Difficile de savoir. En tout, ce financement n’a progressé que de 1,5% au terme du premier semestre, avec un encours de 854,81 milliards de DH, selon les statistiques de Bank Al-Maghrib (BAM).
Le ralentissement du crédit bancaire en 2017 est dû essentiellement au recul de 1,3% des concours aux sociétés financières, après une augmentation de 6% un an plus tôt, selon le rapport annuel de BAM qui vient d’être rendu public. Et ce, au moment où le financement bancaire accordé au secteur non financier s’est accru de 3,8%, taux quasi similaire à celui observé un an auparavant (3,9%), selon la Banque centrale. Une évolution qui résulte, d’une part, d’une nette accélération des prêts au secteur privé et une décélération de ceux octroyés aux entreprises publiques, note BAM qui attribue l’amélioration du crédit au secteur privé notamment à un assouplissement par les banques des critères d’offre pour les entreprises et à une hausse de la demande émanant des ménages.
Ainsi, détaille le rapport, les prêts aux entreprises privées ont poursuivi leur amélioration, affichant un taux de 3% après 1,9% en 2016, traduisant notamment un accroissement de 10,4%, après un recul de 2,4%, des crédits à la promotion immobilière et de 6% au lieu de 1,9% de ceux à l’équipement. En revanche, les concours aux entreprises publiques ont connu une nette décélération de leur rythme, passant de 22,1 à 4,8, reflétant une contraction appuyée des crédits de trésorerie (-53,9%) et une accélération de 19,4% à 29,6% pour les prêts à l’équipement.
La ventilation par secteur d’activité montre que le crédit consenti aux transports et communications a connu une nette amélioration de 14,4% après 0,8% en 2016 et ceux accordés aux industries alimentaires et tabac et aux industries chimiques et para-chimiques ont crû respectivement de 9,7 et de 2,7% au lieu de baisses de 8,2 et 22,6% un an auparavant. 
Le rapport annuel de BAM fait, en revanche, état de replis de 7,4 et de 5,1% pour les secteurs électricité, gaz et eau et industries métallurgiques, mécaniques, électriques et électroniques respectivement après des accroissements de 2,1 et de 4,3%. Le secteur du BTP a bénéficié de financements en ralentissement, revenant de 3,7 à 2,2%. 
Ce tassement a également affecté les prêts octroyés aux entrepreneurs individuels qui ont presque stagné (0,3%), après 3,1% un an plus tôt, avec notamment un accroissement limité à 3,8% des concours à l’équipement et une atténuation du repli de ceux à la promotion immobilière. 
Pour ce qui est des crédits aux particuliers, ils se sont appréciés de 5,1% après 4% en 2016, résultant d’une accélération de 4,8 à 5,3% pour la consommation et d’une décélération de 4,8 à 4,5% de ceux destinés à l’habitat.
Le rapport de la Banque centrale relève également une stabilisation du ratio des créances en souffrance à 7,5% en 2017, recouvrant un recul de 11,5 à 11,2% pour les entreprises privées et une augmentation de 7,4% à 7,8% pour les ménages. Et ce, après une tendance à la hausse depuis 2012.

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