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La transformation digitale africaine au cœur des débats

Maroc Telecom a organisé, mardi à Rabat, ses deuxièmes «Smart Days», une nouvelle édition riche en échanges et en débats. Placée sous le thème «La transformation digitale au Maroc et en Afrique», cette rencontre a connu la participation de deux experts internationaux de renom, à savoir Gilles Babinet, multi-entrepreneur et premier président du Conseil national du numérique en France, et Rebecca Enonchong, entrepreneure camerounaise, présidente d’AppsTech, multinationale spécialisée dans la création de logiciels.

La transformation digitale africaine au cœur des débats

Après une première édition réussie organisée en 2017, Maroc Telecom a organisé, mardi à Rabat, la deuxième édition de ses «Smart Days». Dans cette nouvelle édition riche en échanges et en débats, des chercheurs, des experts, des entrepreneurs, des étudiants, des journalistes et des influenceurs web se sont retrouvés pour ce rendez-vous majeur dédié à la découverte et à l’étude des grandes tendances digitales mondiales.

Entièrement consacrée à «La transformation digitale au Maroc et en Afrique», cette deuxième édition a connu la participation de deux experts internationaux de renom, à savoir Gilles Babinet, multi-entrepreneur et premier président du Conseil national du numérique en France, et Rebecca Enonchong, entrepreneure camerounaise, présidente d’AppsTech, multinationale spécialisée dans la création de logiciels.

Dans son exposé, Gilles Babinet a souligné l’importance pour les entreprises d’effectuer une rupture anthropologique pour réussir la transformation numérique. «Nous vivons aujourd’hui un moment d’accélération unique. S’il nous a fallu près de 40 ans pour connecter 2,5 milliards de personnes à Internet en 2015, nous ne sommes plus qu’à quelques mois de connecter 2,5 autres milliards. Nous assistons aujourd’hui à la troisième révolution industrielle, incarnée par la transformation digitale, qui génère d’énormes gains d’opportunités, mais qui, dans le même temps, impacte les entreprises et l’ensemble des organisations», souligne l’expert français qui a indiqué que plusieurs secteurs sont désormais touchés par ce phénomène, à savoir le commerce, le tourisme, l’hôtellerie, l’assurance, les finances, la santé, etc. Ainsi et face à cette vague de digitalisation, M. Babinet estime nécessaire pour les entreprises de changer de posture et de penser différemment cette transformation.

Pour sa part, Rebecca Enonchong a indiqué dans son intervention que la transformation digitale peut représenter un atout majeur pour l’Afrique et un potentiel dont les entreprises locales sont conscientes. Toutefois, les besoins restent importants, notamment en termes d’infrastructures et d’accès aux technologies de l’information. Ainsi, estime l'intervenante, pour réussir à mettre sur pied un modèle de transformation digitale efficace couvrant l’ensemble des secteurs d’activités, l’Afrique devrait s’appuyer sur ses nombreux atouts. Il s’agit notamment de la forte percée du mobile. En effet, l’Afrique a vu le nombre de connexions via le mobile dépasser celui des connexions par ordinateurs depuis octobre 2016. Selon le rapport «Global Digital 2018», le continent enregistre un taux de pénétration de 82% avec 1,04 milliard de connexions mobiles comptabilisées sur le continent en 2017, en progression annuelle de 4%, soit 45 millions de nouveaux utilisateurs du mobile. En outre, l’Afrique peut se targuer d’une appropriation rapide des nouvelles technologies.

Aussi et parallèlement à ces atouts, les financements commencent à affluer vers le secteur des technologies en Afrique et de nombreux fonds d’investissement se lancent et se spécialisent dans l’investissement technologique en Afrique. Une dynamique importante qui est en train de s’opérer, mais qui devrait être accompagnée, estime Mme Enonchong, du développement des infrastructures locales, la réduction des coûts d’accès à Internet, mais aussi la réduction au maximum des points morts de la digitalisation en interconnectant les différents services entre eux. La priorité devrait également être donnée à la recherche et au développement, à l’investissement dans le secteur de l’énergie, au partenariat public-privé, mais aussi au changement de culture, en ce sens que les technologies doivent être perçues comme un moyen et non une fin en soi. 

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