Après une première édition réussie organisée en 2017, Maroc Telecom a organisé, mardi à Rabat, la deuxième édition de ses «Smart Days». Dans cette nouvelle édition riche en échanges et en débats, des chercheurs, des experts, des entrepreneurs, des étudiants, des journalistes et des influenceurs web se sont retrouvés pour ce rendez-vous majeur dédié à la découverte et à l’étude des grandes tendances digitales mondiales.
Pour sa part, Rebecca Enonchong a indiqué dans son intervention que la transformation digitale peut représenter un atout majeur pour l’Afrique et un potentiel dont les entreprises locales sont conscientes. Toutefois, les besoins restent importants, notamment en termes d’infrastructures et d’accès aux technologies de l’information. Ainsi, estime l'intervenante, pour réussir à mettre sur pied un modèle de transformation digitale efficace couvrant l’ensemble des secteurs d’activités, l’Afrique devrait s’appuyer sur ses nombreux atouts. Il s’agit notamment de la forte percée du mobile. En effet, l’Afrique a vu le nombre de connexions via le mobile dépasser celui des connexions par ordinateurs depuis octobre 2016. Selon le rapport «Global Digital 2018», le continent enregistre un taux de pénétration de 82% avec 1,04 milliard de connexions mobiles comptabilisées sur le continent en 2017, en progression annuelle de 4%, soit 45 millions de nouveaux utilisateurs du mobile. En outre, l’Afrique peut se targuer d’une appropriation rapide des nouvelles technologies.
Aussi et parallèlement à ces atouts, les financements commencent à affluer vers le secteur des technologies en Afrique et de nombreux fonds d’investissement se lancent et se spécialisent dans l’investissement technologique en Afrique. Une dynamique importante qui est en train de s’opérer, mais qui devrait être accompagnée, estime Mme Enonchong, du développement des infrastructures locales, la réduction des coûts d’accès à Internet, mais aussi la réduction au maximum des points morts de la digitalisation en interconnectant les différents services entre eux. La priorité devrait également être donnée à la recherche et au développement, à l’investissement dans le secteur de l’énergie, au partenariat public-privé, mais aussi au changement de culture, en ce sens que les technologies doivent être perçues comme un moyen et non une fin en soi.