Transinvest et le groupement City Bus-Alsa en lice pour la gestion déléguée du transport en commun

À peu près deux mois. C’est le délai que s’est accordé le groupement Al Assima pour désigner le nom du futur opérateur qui sera chargé de la gestion déléguée du transport urbain au niveau de l’agglomération de Rabat-Salé-Témara, indique une source au Conseil de la ville de Rabat qui a préféré garder l’anonymat. Le nouvel opérateur va ainsi succéder à Stareo, société chargée de la gestion de ce secteur depuis le départ anticipé de Veolea en 2011. Notons que pour désigner le nouvel opérateur, un appel d’offres avait déjà été lancé par le groupement Al Assima en octobre dernier. Et c’est durant la journée de jeudi dernier que le groupement Al Assima a procédé à l’ouverture des plis relatifs à cet appel d’offres. D’après la même source, deux offres ont été déposées pour examen. La première est présentée par un groupement composé d’Alza et City Bus, alors que la deuxième émane du groupe Tansinvest.
Au cours des deux prochains mois, le groupement Al Assima procèdera à l’examen des dossiers administratifs des deux candidats avant de se pencher sur l’étude des volets technique et financier. Il convient de souligner qu’avec le lancement de cet appel d’offres direct, le groupement Al Assima change la procédure des appels d’offres concernant la gestion déléguée des bus pratiquée jusqu’à présent et qui reposait sur un système de pré-qualification afin de favoriser la concurrence.
Actuellement, la gestion déléguée du transport en commun est assurée par la société Stareo depuis 2011, date qui marque le départ de la société française Veolia après une expérience qui aura duré en tout et pour tout deux ans. En effet, en 2009, l’opérateur français avait signé un contrat de gestion déléguée de 15 ans avec la commune de Rabat dans le but de prendre le relais de gestion du transport en commun après la faillite déclarée de la Régie autonome du transport urbain dans Rabat et sa région.
Consortium détenu par l’entreprise française Veolia et les sociétés Hakam et Bouzid, Stareo était censée améliorer la qualité du service offert aux habitants en matière de transport en commun. Elle devait porter le parc des autobus à près de 600 bus, mais cet objectif n’a jamais pu être réalisé puisque le nombre de bus en circulation n’a jamais dépassé les 400. Deux ans plus tard, l’entreprise française, qui souffrait de problèmes financiers, a dû quitter le tour de table de Stareo. Les parts de l’entreprise seront ensuite rachetées par Al Assima. Il s’agit d’un groupement composé du Conseil de la ville de Rabat et des conseils communaux de Salé et Temara. Mais en dépit de tous les efforts de sauvetage, le service est resté en deçà des attentes, de l’aveu même de beaucoup d’élus membres du groupement. Gageons que le nouvel appel d’offres marquera enfin la rupture avec une gestion cahoteuse d’un service aussi vital que celui du transport en commun.