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Une trentaine de morts dans l'attaque contre l'État-major des armées

Une trentaine de personnes ont été tuées, et une cinquantaine autres blessées, dans les attaques armées qui ont visé vendredi l'ambassade de France à Ouagadougou, l'État-major général des armées burkinabé et l'Institut français. Ces attaques ont un «relent terroriste très fort», a déclaré le ministre de l'Information burkinabé, Rémis Fulgance Dandjinou.

Une trentaine de morts dans l'attaque contre l'État-major des armées
Selon la police, des détonations suivies de tirs nourris ont été entendues vendredi dans le centre-ville de Ouagadougou. L'État-major des armées, l'ambassade de France et l'Institut français ont été touchés au cours de cette attaque. Ph. DR

Au moins 28 personnes ont été tuées vendredi dans l'attaque contre l'État-major des armées du Burkina Faso dans la capitale Ouagadougou, selon plusieurs sources sécuritaires interrogées par l'AFP. Ces attaques ont un «relent terroriste très fort», a déclaré un peu plus tôt le ministre de l'Information, Rémis Fulgance Dandjinou, sur la télévision d'état RTB. L'ambassadeur de France envoyé spécial pour le Sahel, Jean-Marc Châtaigner, a qualifié sur Twitter les événements d'«attaque terroriste». Selon l'entourage du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, les emprises diplomatiques françaises étaient «sous contrôle». Une source diplomatique française a déclaré que les assaillants avaient tenté sans succès de pénétrer dans l'ambassade, mais qu'aucune victime française n'est à déplorer. Selon la police, «des détonations suivies de tirs nourris ont été entendues ce vendredi matin aux alentours de 10 h dans le centre-ville de Ouagadougou (...) L'État-major général des armées, l'ambassade de France au Burkina Faso et l'Institut français ont été touchés au cours de cette attaque». Le Président français Emmanuel Macron est «tenu informé en direct par ses équipes de l'évolution de la situation» à Ouagadougou, a indiqué vendredi à l'AFP son entourage. Le chef de l'État «suit très attentivement ce qui se passe» et «les ressortissants français présents à Ouagadougou doivent suivre les instructions de l'ambassade» en restant confinés. Depuis le premier trimestre 2015, le Nord du Burkina Faso, frontalier du Mali, connaît régulièrement des enlèvements et des attaques perpétrés par des groupes jihadistes contre des représentants de l'État. Un bilan officiel y fait état de 133 morts en 80 attaques. Le groupe «Ansarul Islam» a revendiqué plusieurs attaques contre l'armée burkinabée, dont une qui avait fait 12 morts dans les rangs des militaires en décembre 2016 à Nassoumbou. Le 15 janvier 2016, trente personnes, majoritairement des Occidentaux, ont été tuées et 71 blessées lors d'un raid jihadiste contre l'hôtel Splendid et le restaurant Cappuccino à Ouagadougou. L'attentat, le premier de ce type au Burkina Faso, avait provoqué un choc. Il avait été revendiqué par le groupe jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui l'a attribué au groupe Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar. Le 13 août 2017, deux assaillants ont ouvert le feu sur un café-restaurant, le Aziz Istanbul, situé sur la principale avenue de la capitale, faisant 19 morts (dix Burkinabés et neuf étrangers), 

ainsi que 21 blessés. Cette fois, l'attaque n'a pas été revendiquée. 

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