La confiance avant tout. C’est ce que recherchent les trésoriers d’entreprise dans une banque partenaire, selon une étude fraichement publiée par le groupe BNP Paribas. Réalisé en partenariat avec The Boston Consulting Group (BCG), le rapport «Corporate Treasury Insights 2018» a été élaboré à partir d’une enquête sectorielle exclusive effectuée auprès de 700 trésoriers d’entreprise et directeurs financiers de sociétés du monde entier, dont la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), représentant un chiffre d’affaires annuel cumulé de plus de 500 millions de dollars. L’étude montre que les trésoriers sont confrontés à un environnement de plus en plus incertain et complexe, caractérisé par une augmentation significative de la pression réglementaire et par la fragmentation du paysage de l’offre de services avec l’émergence des acteurs digitaux. Ce contexte s’accompagne d’un nombre croissant de risques qui menacent directement la viabilité des activités des trésoriers, dont la cybersécurité. Dans ce paysage remodelé, la confiance est ainsi un élément clé qui leur permet d’affronter la complexité. «Les trésoriers sont confrontés à un monde de plus en plus complexe, la confiance indéfectible accordée à leurs principaux partenaires constitue donc un facteur de réussite qui n’a jamais joué un rôle aussi crucial. Si les banques ne veulent pas perdre la confiance de leurs clients au profit des nouveaux acteurs digitaux, elles doivent œuvrer à l’amélioration de leur modèle opérationnel, que ce soit en termes d’engagement et de prestations», souligne Jacques Levet, responsable du pôle Transaction Banking pour la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) chez BNP Paribas. En clair, la satisfaction des attentes des trésoriers d’entreprise requiert la mise en œuvre de normes rigoureuses dans un environnement de plus en plus digital et passe par la résolution d’une équation subtile où la fiabilité s’acquiert grâce aux services numériques, à des modèles relationnels multidisciplinaires et à la valorisation des données.
À l’échelle mondiale, environ 65% des répondants confirment avoir une confiance élevée dans leur banque. La plupart des banques bénéficient d’une confiance intrinsèque en raison de leur conformité réglementaire, de leur taille et de leur présence sur la durée. Cette performance (confiance) est néanmoins moins ressentie auprès des trésoriers de la zone EMEA et de l’Amérique latine. «L’époque du Chargé de clientèle traditionnel est révolue. Les trésoriers s’attendent à moins de contacts humains, mais la clé sera de combiner la technologie avec l’expérience et la connaissance des besoins des trésoriers. Le nouveau paradigme est un Senior Banker, rompu à l’analyse de données, qui travaille avec une équipe client agile», explique Yann Sénant, directeur associé à BCG Paris. Le rapport souligne ainsi la nécessité pour les banques d’être, désormais, en mesure de répondre à l’évolution des besoins de trésoriers en conciliant progrès technologiques et contacts humains personnalisés. Ce besoin d’une relation personnalisée a été plus exprimé par les trésoriers de la zone EMEA. En effet, 60% des trésoriers déclarent désormais être intéressés par l’utilisation des canaux numériques, contre 50% en 2016. Néanmoins, la qualité des interactions humaines continue de jouer un rôle important dans la banque transactionnelle. Ainsi, les trésoriers ont exprimé le besoin de disposer d’un service client intégré à même de fournir une vaste expertise professionnelle et une compréhension client approfondie, tout en bénéficiant de processus digitalisés, intégrés et fluides.