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Trois milliards de dirhams additionnels par an pour le Programme national de généralisation et de réforme du préscolaire

Le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique procèdera, mercredi prochain, au Lancement du Programme national de généralisation et de développement du préscolaire. La cérémonie de lancement, prévue dans la ville de Skhirate, se déroulera sur le thème «Notre avenir n’attend pas».

Le programme national de généralisation et de réforme de l'enseignement préscolaire sera lancé mercredi prochain. Placé sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, le nouveau programme aspire à la réalisation d'un taux de préscolarisation de 100% à l'horizon 2027-2028 et de 67% au titre de l'année 2021-2022 en tant qu'objectif transitoire, selon les détails fournis par le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Organisée en partenariat avec l’Unicef et la Fondation BMCE, la rencontre de Skhirate, consacrée au lancement de ce programme, a pour objectif de «sensibiliser et de mobiliser les départements gouvernementaux, les élus, les institutions et les entreprises publiques nationales, les acteurs de l’enseignement préscolaire, les partenaires internationaux du ministère, les acteurs sociaux, ainsi que le secteur privé pour adhérer et participer au développement et la généralisation d’un enseignement préscolaire de qualité dans notre pays», précise un communiqué du ministère.
Ces objectifs sont en harmonie avec les Directives Royales en matière d'éducation et de formation, qui appellent à la mise en place d'un système éducatif performant, équitable et généralisé, et soulignent la nécessité d'une mobilisation nationale efficace des différents acteurs institutionnels et privés autour des chantiers de la réforme, toujours selon le communiqué du ministère. «Ils s’inscrivent également dans le cadre de la mise en œuvre de la vision stratégique 2015-2030 du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, qui a érigé l’enseignement scolaire en tant que deuxième levier parmi les leviers stratégiques de la réforme», lit-on sur le document.
Abordant la question de ce programme, lors de la réunion hebdomadaire du Conseil du gouvernement jeudi, le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saïd Amzazi, a indiqué que la réalisation de ce programme nécessite 57.000 classes supplémentaires et 55.000 éducateurs, pour un coût annuel additionnel de 3 milliards de dirhams. M. Amzazi avait également passé en revue les indicateurs les plus révélateurs du secteur, faisant savoir que sur 1,426 million d'enfants en âge de préscolarisation, seulement 699.000 sont inscrits dans des établissements préscolaires, soit un taux de 49%, dont 35% se trouvent en milieu rural.
Le nouveau programme, opérationnel dès la rentrée 2018-2019, selon les affirmations du ministère, permettra l'ouverture de 4.000 classes, l'inscription de 100.000 enfants supplémentaires et la formation de 28.000 éducateurs et 950 animateurs pédagogiques. Sa mise en place fait toutefois face à plusieurs obstacles. On y compte «l'insuffisance des financements, l'absence d'un cadre référentiel unifié ainsi que la disparité entre les milieux rural et urbain, outre le manque de mécanismes de contrôle et d'évaluation», selon les déclarations du ministre de tutelle devant le Conseil du gouvernement. 

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