Trois morts dans une opération contre des jihadistes présumés à Ouagadougou

Les forces de sécurité ont lancé, dans la nuit de lundi à mardi, un assaut contre une villa de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, où des jihadistes présumés se seraient cachés, faisant trois morts, selon des sources burkinabées. Un officier de gendarmerie sur place a déclaré que «trois gendarmes ont été blessés au cours de cette opération qui a duré de 3 heures à 7 heures du matin». Il a précisé qu'elle avait été lancée suite à la communication de «renseignements» sur la présence de jihadistes présumés dans cette villa située à la périphérie sud-ouest de la capitale du Burkina, éprouvée à trois reprises par des attaques terroristes depuis 2015. Longtemps épargné par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières. Ouagadougou a été visée depuis cette date par trois attaques jihadistes qui ont fait au total près de 60 morts. La dernière en mars 2018 contre l'état-major général des armées burkinabé et l'ambassade de France a fait huit morts et 85 blessés. Le nord du Burkina Faso, frontalier du Mali, connaît régulièrement des enlèvements et des attaques perpétrés par des groupes jihadistes contre des représentants de l’État. Un bilan officiel y fait état de 133 morts en 80 attaques. Sous-équipées, les forces de sécurité ont du mal à faire face dans cette région du Sahel burkinabé. Le groupe jihadiste Ansarul Islam a revendiqué plusieurs attaques contre l'armée burkinabée, dont une qui avait fait 12 morts dans les rangs des militaires en décembre 2016 à Nassoumbou.