À part quelques matchs amicaux par intermittence ou un match de Supercoupe comme celui attendu le 12 août à Tanger entre le FC Barcelone et le FC Séville, le Maroc n’est pas une destination prisée par les clubs de football ou d’autres disciplines pour préparer l’avant-saison ou pour y organiser des stages lors de la trêve hivernale. Pourtant, le climat dans des villes balnéaires comme Agadir, Saïdia ou Larache est doux. Seulement, le climat à lui seul n'est pas suffisant. Il manque l’essentiel, à savoir les installations sportives.
Hamza Hajoui, président du FUS, a expliqué au «Matin» qu’il était un peu réticent au début, avant de prendre la décision d’effectuer un stage en Turquie, mais qu’il ne regrette pas au final d’avoir pris cette décision : «On a été dans un centre situé à 120 km d’Istanbul, à 2.000 m d’altitude, dans une région complètement isolée et optimale pour effectuer une belle préparation. Les installations sportives sont d’une excellente qualité, le tout à un prix très compétitif», nous a-t-il indiqué.
Hassan Marzak, porte-parole de Mouloudia d’Oujda, abonde dans le même sens. Il assure que le MCO a opté pour la Turquie pour la qualité de ses infrastructures sportives à des prix abordables. De son côté, Othman Chérif Alami, PDG d’Atlas Voyages, a assuré que la Turquie a développé une offre touristique sportive digne de ce nom avec des formules all inclusives dans des hôtels 4 et 5 étoiles allant de 60 à 100 dollars seulement par jour et par personne. On se demande alors pourquoi on n’a pas développé de pareilles offres au Maroc, notamment dans des villes où il fait beau toute l’année, comme Agadir, Saïdia ou d'autres. Chérif Alami a assuré que les stages des clubs de football en Turquie ont montré la parfaite adéquation marchande entre des clients qui ont eu besoin d’un service spécifique et un pourvoyeur qui a su répondre à cette demande.
La Turquie a ainsi su faire d’un tourisme de niche une réelle activité économique en offrant aux clubs de football de parfaites conditions avant d’attaquer la saison. Au Maroc, on est encore loin de cela. Un stage de préparation de deux ou trois semaines en Turquie revient moins cher qu’un stage dans une ville marocaine, qui plus est dans des conditions qui ne sont pas optimales pour un club de football. Il y a matière à méditer pour l’ensemble des acteurs du tourisme au Maroc, collectivités locales comprises.