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Uber, trois ans de résistance pour rien ?

Uber, trois ans de résistance pour rien ?

Terminus pour Uber Maroc. L’application, qui présentait comme une révolution «permettant de commander un véhicule avec chauffeur en quelques minutes, 24 h/4 et 7j/7» a baissé rideau. Le service aura ainsi résisté pendant 3 ans, sur fond de contestations. Une plainte avait même été déposée par Khalid Safir, alors wali de Casablanca-Settat, contre le groupe américain, nous confie Abdelhak Dahbi, membre du bureau exécutif, chargé du transport au sein de l’Union des travailleurs marocains. Dans un communiqué annonçant son départ, Uber rappelle qu’au Maroc, «ce sont près de 19.000 utilisateurs réguliers qui se déplacent avec Uber et 300 chauffeurs qui utilisent notre application. Mais l’incertitude réglementaire actuelle ne nous permet pas de fournir une expérience sûre et fiable», regrette le groupe américain. Le «Matin-Éco» n’a pas pu joindre, Meryem Belqziz, DG de la branche marocaine d’Uber, pour plus de précisions.  Globalement, pour Dahbi, les applications comme Uber ou Careem peuvent améliorer la qualité des prestations dans le transport et répondre aux défis de mobilité dans les grandes villes marocaines. Toutefois, leur non-conformité à la législation rend leurs chauffeurs «clandestins», donnant aux «Aigles de Casablanca» le prétendu droit de les combattre. Ces derniers, constitués de chauffeurs de taxis casablancais, ont pu intercepter (souvent violemment) des centaines de chauffeurs Uber et permis aux autorités de saisir leurs véhicules. «Leurs méthodes sont toutefois contestables et alimentent l’anarchie qui règne dans ce secteur», se désole Dahbi. Quoi qu’il en soit, les chauffeurs de taxis marocains peuvent crier victoire, tout comme les Finlandais et Norvégiens en 2017. Car là où s’implante Uber des poches de résistance se manifestent en raison de son modèle économique poussant à «la précarité», selon certains. Ces derniers mois ont d’ailleurs connu de nombreux rebondissements à Londres où Uber peine encore à trouver un terrain d’entente avec les autorités de la ville. Entre une uberisation et un transport public vétuste, le Maroc a fait son choix. Peut-être que le cas Uber donnera à réfléchir au législateur.

 

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