Unilever veut maintenir sa position d’annonceur fiable. La multinationale «refuse de mettre des publicités sur des plateformes qui ne fournissent pas une contribution positive à la société», la déclaration est de Keith Weed, directeur commercial d’Unilever, lors d’un discours à l’occasion de la Conférence annuelle sur la publicité interactive tenue en début de semaine en Californie.
Unilever a consacré l’an dernier environ 7,7 milliards d’euros à ses dépenses commerciales. «La publicité sur les supports numériques représente environ un tiers de son budget commercial, a précisé le groupe en septembre», indique Reuters. Au cours des cinq dernières années, ses dépenses dans les médias numériques ont plus que doublé tandis que ses investissements dans la création de contenus numériques ont augmenté de 60%.
«Keith Weed ne met nommément en cause aucune entreprise, mais il souligne que la confiance dans les réseaux sociaux est au plus bas en raison d’une impression de laxisme laissée par ces sites vis-à-vis des contenus illégaux, immoraux et extrémistes», rapporte l’agence de presse. «Nous soutenons pleinement l’engagement d’Unilever et collaborons étroitement avec eux», a pour sa part réagi Facebook dans un communiqué. Des représentants de Google en Europe n’ont pas répondu dans l’immédiat aux demandes de Reuters. Le cabinet spécialisé eMarketer estime que Google, filiale d’Alphabet, et Facebook ont attiré en 2017 la moitié des revenus publicitaires en ligne à travers le monde et plus de 60% aux États-Unis.