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Un univers d’exception de l’artiste Houda Kabbaj

So Art Gallery à Casablanca prévoit, du 2 février au 2 mars, une exposition de photographies de la jeune photographe Houda Kabbaj. «Immanence» est l’intitulé de l’univers exceptionnel de cette photographe qui fait partie de la nouvelle génération d’artistes contemporains à la pointe de la modernité.

Un univers d’exception de l’artiste Houda Kabbaj
Les photos de Houda Kabbaj se caractérisent par la grandeur de leur format et il y règne un subtil noir et blanc.

Les photos de Houda Kabbaj se caractérisent par la grandeur de leur format et il y règne un subtil noir et blanc, ainsi que des contrastes lumineux très expressifs issus de la nature dans laquelle l’artiste puise ses thématiques. Dans son expérience photographique, elle estime refléter la relation étroite entre le végétal et le corps humain, où selon Houda Kabbaj, «l’épiderme du corps humain entre en résonance avec l’épiderme végétal, ainsi le corps pense la nature et la nature ressent le corps. Cette approche onirique de la nature résulte de la volonté de mettre en évidence notre indivisibilité avec celle-ci». Cette thématique de prédilection a pris le devant dans les travaux de Houda, privilégiant le mot «nature» qui, comme elle l’explique, porte plusieurs sens, «parmi lesquels je retiens l’essence de toute chose, mais aussi les composants de notre environnement. Certains des composants de la nature, comme les végétaux, ont toujours suscité en moi à la fois une fascination par leur puissance et une inquiétude par leur fragilité. Il y a dans cette nature un équilibre paradoxal gouverné par des lois, et ces lois sont communes à tous. 
Il est intéressant de remarquer que la science accorde à tout objet une double nature à l’échelle atomique, une nature antinomique qui est difficile à se représenter, c’est peut-être là le signe que cette dualité n’existe pas. Ce rapport personnel au monde végétal est d’ordre intuitif, il devient un lieu où le mental et le corps ne se dissocient plus…» À travers cette description détaillée, on peut sentir la passion de cette jeune artiste pour son travail et les expériences qu’elle mène avec beaucoup d’intérêt, et ce, en collaboration avec le tireur-filtreur Diamantino, avec lequel elle réalise de nombreux agrandissements à partir de petits formats. Le caractère artisanal de cette approche nous emmène vers un univers de motifs végétaux et corporels.

Comme c’est précisé dans le communiqué de cette prestation, la jeune artiste, à travers ses photos, donne à voir des tirages inédits dans lesquels la végétation est souveraine. Un travail auquel elle a décidé, depuis 2014, de consacrer tout son temps, après avoir exercé à Paris durant trois années, en tant qu’architecte, au sein d’une agence spécialisée en architecture, design et ingénierie. Cette native de Casablanca est, ainsi, retournée à sa première passion où elle réalise une introspection à partir d’images mentales, en utilisant principalement la photographie argentique, dont le processus expérimental s’inscrit dans sa démarche de travail. 
Sa formation en architecture et ses multiples voyages à travers le monde, du Japon au Brésil, sont pour quelque chose dans sa fructueuse inspiration qui ne manque pas de séduire les plus fins connaisseurs. Ce qui lui a valu une reconnaissance à l’universel, puisqu’elle a déjà fait voir ses travaux dans des manifestations prestigieuses, notamment au Festival du monde arabe à Montréal (2010), à la Biennale de la photographie d’Amsterdam (2012), à la Biennale de Marrakech (2016) et au Musée de la Palmeraie de Marrakech (2016).                         

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