Valyans Consulting a livré son premier baromètre

Les décideurs institutionnels peuvent désormais se faire une idée sur le bien-être des 12 régions du Royaume. Le cabinet de conseil marocain, Valyans Consulting, s’est essayé à l’exercice de le mesurer. Le consultant a, en effet, publié hier les résultats de son premier indice qu’il a baptisé Valyans Regional Well-Being Index (VRWI). «Dans un contexte de régionalisation avancée, Valyans a lancé son indice du bien-être régional, qui se veut un outil au service des décideurs et du citoyen pour apporter un éclairage sur les différentes régions du Maroc et leur positionnement par rapport à des éléments fondamentaux du bien-être des citoyens marocains», affirme Sâadia Slaoui, manager au sein du cabinet, lors d’un point de presse le 27 mars à Casablanca, consacré à la présentation de l’indice. Le rendu est pour le moins surprenant. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Laâyoune-Sakia El Hamra tient la corde. Elle affiche un score de 6,6 points. L'indice est basé sur un ensemble de critères matériels et immatériels dont le PIB par habitant, le taux de pauvreté, les dépenses annuelles moyennes par personne, les taux d’activités et d’emplois, les services de base, la santé, la sécurité et l’engagement civique. La région de Casablanca-Settat lui emboîte le pas avec une note de 6,5 points alors que Rabat-Salé-Kénitra ferme le trio de tête (5,8 points). 

Dans le classement selon les conditions matérielles, la région de Dakhla-Oued Eddahab arrive en tête, grâce notamment à ses scores sur les critères du revenu/hab et de l’emploi. Casablanca-Settat se maintient à la 2e position, devant Tanger-Tétouan-Al Hoceima. 

Sur le volet immatériel, Laâyoune-Sakia El Hamra coiffe encore une fois le podium, portée notamment par ses bons scores dans l'éducation, la santé et l’accès à l’information. 

Les régions de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra suivent avec respectivement les deuxième et troisième positions. «L’indice Valyans intègre la dimension immatérielle à l’image de ce qui se fait pour évaluer la richesse d’une nation avec le capital immatériel. Ainsi, le bien-être des individus résulte de la satisfaction aussi bien de critères matériels (un revenu, un emploi, un logement et des services de base), qu’immatériels (capital humain : santé, éducation, capital social : sécurité, égalités sociales, accès à l’information, et capital institutionnel : engagement civique)», souligne Slaoui. Selon cette dernière, l’indice Valyans sera régulièrement élaboré, mais la périodicité n'est pas encore fixée. Rappelons que Valyans est spécialisé dans la définition des stratégies et leur mise en œuvre opérationnelle. Le cabinet compte aujourd’hui quelque 80 collaborateurs et réalise annuellement plus de 100 millions de dirhams de chiffre d’affaires.