Maisons en pisé perchées à plus de 1500 m, remparts et châteaux antiques, plantations agricoles artisanales, habitants conviviaux et généreux malgré des conditions de vie rudimentaires et des bijoux de la mécanique datant des années 1250 et 1960 pour meubler le décor : tous les ingrédients d'un voyage spatio-temporel étaient réunis à l'occasion de la cinquième et avant-dernière étape du Rallye Maroc Classic 2018. Le point d'orgue de ce périple enivrant a été le passage par le grand lac d'Imilchil, véritable havre de paix et œuvre artistique à l'esthétique parfaite, avec une chaîne de montagnes aux sommets couverts de neige qui magnifient cette installation naturelle.
Une fois le déjeuner pris devant le somptueux lac d'Imilchil, les équipages ont repris la compétition à travers une ERR de 6,147 km. Le programme sportif de cette avant-dernière étape s'est clôturé par une dernière épreuve à Tagleft (6,753 km), juste après avoir négocié deux cols à plus de 2.500 m. Cette remontée dans le temps, qui a invité les concurrents dans un Maroc d'une époque lointaine, a finalement pris fin à Bin El Ouidane, devant le majestueux lac et la végétation luxuriante l'entourant. Cette étape riche en émotions n'a toutefois pas apporté de grands changements au niveau du classement général, dont le sommet est toujours occupé par Reda Meziane et Zineb Chemao à bord de leur Porsche Targa 911. Les Marocains n'étaient donc plus qu'à deux ERR d'une victoire amplement méritée. En catégorie Prestige, la Dodge Viper de Bernard Ouvier est également bien partie pour occuper la première marche du podium final, après avoir conforté son avance à l'issue de la cinquième étape. À noter que cet avant-dernier acte a failli être compromis par des travaux qui ont quasiment barré la route après le lac d'Imilchil, mais l'équipe en charge du réaménagement de la route a sacrifié sa pause-déjeuner pour débloquer la voie et permettre ainsi le passage de la caravane.