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L’évènement, initié dans le cadre de la 4e édition du cycle de conférences lancé par le leader du marché des crédits à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme, a tenté d’examiner les différentes voies pour que les femmes soient incluses dans ce processus d’innovation. Pour ce faire, l’entreprise, dont l’effectif est à 51% féminin, a invité une brochette de femmes inspirantes qui se sont distinguées dans leurs domaines respectifs et qui en savent assez long sur le sujet de l’innovation pour en avoir fait un projet de vie ou un cœur de métier.
«Cette thématique s’impose à nous et permet à Wafasalaf de se positionner sur un sujet qui interpelle et qui est en rapport avec la place de la femme dans la société et l’économie. Le monde bouge et le Maroc aussi. Et avec ce rythme accéléré où l’innovation est au cœur des évolutions, nous avons voulu plancher sur le rôle de la femme au milieu de cette dynamique. Ce qui est important pour nous aujourd’hui, c’est de montrer que les femmes marocaines sont et doivent être actrices de changement», souligne Laila Mamou, présidente du directoire de Wafasalaf, dans une déclaration au «Matin».
Mais les femmes sont-elles capables d’être innovantes ? Disposent-elles de qualités spécifiques qui leur donnent des capacités d’innovation encore plus grandes que les hommes ? La réponse à ces questions a été donnée en ouverture par Omar Bounjou, directeur général du groupe Attijariwafa Bank. Ce dernier a démontré qu’il existe une forte corrélation entre leadership et innovation. Pour lui, il n’y a pas d’innovation sans leadership qui suppose d’avoir une vision. Dans ce sens, M. Bounjou a énuméré des qualités qui font un leader et qui sont principalement des caractéristiques féminines : se donner le droit à l’erreur, échouer, accepter d’échouer et se relever après des échecs, persévérer, avoir confiance, être humble et vouloir apprendre… À ce titre, a-t-il conclu, les femmes ont énormément d’attributs qui les rapprochent et les identifient à l’innovation et il suffit qu’elles en prennent conscience.
Un constat qui a pu être vérifié à travers les interventions des invitées qui ont exposé leurs différentes et concluantes expériences en matière d’innovation qui prouvent que le sujet est aussi bien le propre de l’homme que de la femme, à condition que celle-ci arrive à dépasser les barrières qu’elle dresse elle-même. Il s’agit de Amel Saidane, entrepreneure tunisienne et consultante en transformation digitale, de Rajaâ Cherkaoui
El Moursli, professeure chercheuse marocaine, spécialiste en physique nucléaire, de Fatim-Zahra Biaz, jeune entrepreneure marocaine, fondatrice du New Work Lab, un espace de coworking sis à Casablanca, de Sara Diouri, directrice de l’espace Bidaya, un incubateur de l’innovation sociale, environnementale et technologique à Casablanca, Zineb Bennouna, responsable de la démarche d'Innovation à Lydec, Manal El Abboubi, professeure à l’université Mohammed V Rabat et chercheuse associée à Economia, HEM Research Center, Leila Serhan, directrice générale de Microsoft pour l'Afrique du Nord, la Méditerranée orientale et le Pakistan, Sophiatou Dione Igamba, responsable du département en charge de l'entrepreneuriat national au Gabon. Sans oublier une participation masculine avec Ali Serhani, consultant associé au sein du cabinet Gesper Services, spécialisé en RH et recrutement, et Mehdi Alaoui, fondateur de la start-up Screendy.
#HYA, un jeu au service de l’innovation
Dans le cadre de ses initiatives visant à promouvoir la femme, Wafasalaf a lancé un jeu qui soumet au vote des internautes des projets féminins innovants. À ce sujet, Leila Mamou a expliqué : «Le jeu #HYA que Wafasalaf a lancé en début du mois de mars est une manière de révéler les femmes et leur permettre d’exposer leurs idées, qu’elles soient révolutionnaires ou servant à améliorer le quotidien. Via cette plateforme, nous avons voulu créer un mouvement pour encourager les femmes et l’innovation à révéler de quoi elles sont
capables. Les résultats sont encourageants et nous avons en plus réussi à créer un phénomène d’entrainement qui ira peut-être au-delà du mois de mars et qu’il va nous falloir innover pour maintenir».
