Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

Washington et Ankara vont travailler «ensemble» pour surmonter leur crise

Les États-Unis et la Turquie ont convenu vendredi de travailler «ensemble» en Syrie pour surmonter la grave crise les opposant depuis l'offensive turque contre une milice kurde alliée de Washington, en cherchant «en priorité» une solution pour la ville stratégique de Minbej.

Washington et Ankara vont travailler  «ensemble» pour surmonter leur crise
Rex Tillerson, secrétaire d'État américain, et son homologue truc, Mevlüt Cavusoglu, à Ankara, le 16 février 2018. Ph. Reuters

La création d'un «mécanisme», sorte de «groupe de travail sur la Syrie» entre les États-Unis et la Turquie alliés au sein de l'OTAN, a été annoncée vendredi au terme de la visite du chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, à Ankara. L'Américain a enchaîné deux réunions marathon, jeudi soir, avec le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, et vendredi matin avec le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu. «Nous n'allons plus agir chacun de son côté» sur le terrain syrien, a promis Rex Tillerson lors d'une conférence de presse avec son homologue turc. «Nos deux pays partagent les mêmes objectifs en Syrie», à savoir la défaite du groupe terroriste autoproclamé «État islamique» (EI) et la recherche d'une solution politique au conflit, a-t-il encore dit. La Turquie a lancé le 20 janvier une offensive militaire dans l'enclave d'Afrine, dans le nord de la Syrie, visant les Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde considérée par Ankara comme «terroriste», mais qui est un allié-clé de Washington dans la lutte contre l'EI. D'autant plus que les Turcs menaçaient d'avancer vers Minbej, à une centaine de kilomètres plus à l'Est, où sont également installés des militaires américains aux côtés des YPG. Le Président Erdogan avait même laissé entendre qu'il avait la volonté d'y infliger une «claque ottomane» aux Américains. «La question de Minbej sera traitée en priorité par notre groupe de travail», dont la première réunion est prévue d'ici mi-mars, a dit Rex Tillerson. «Nous pourrons effectuer des pas avec les États-Unis, en toute confiance lorsque les YPG se seront retirées» de cette ville, «il est nécessaire que les YPG sortent de là», a-t-il 
insisté. Selon des sources proches du dossier, les discussions portent sur un possible départ de cette milice kurde plus à l'est, au-delà du fleuve Euphrate, afin que les Turcs puissent se rendre à Minbej aux côtés des Américains. Mais «il reste beaucoup de travail à accomplir», a estimé le ministre américain, refusant d'entrer dans les détails, tout en reconnaissant que les États-Unis n'avaient pas toujours tenu leurs engagements à l'égard de la Turquie dans le passé. 
Dans un communiqué conjoint, Ankara et Washington s'engagent aussi à s'«opposer vigoureusement à toute tentative de créer des faits accomplis et des changements démographiques en Syrie», dans une apparente allusion à l'expansion des milices kurdes dans le nord de ce pays frontalier de la Turquie. 

Lisez nos e-Papers