Ce n’est pas la grande forme à l’Auto Expo. À seulement trois jours de la fin du salon automobile casablancais, prévue ce dimanche 22 avril, l’exaltation n’est vraiment... pas au rendez-vous. Les prémices prometteuses des deux premiers jours de cette onzième édition ont été de très courte durée, laissant place à un sentiment général de «petite déception», selon l’expression de plusieurs exposants.
«Nous nous attendions à mieux. C’est un salon correct, sans plus», indique un directeur de marque. Plusieurs importateurs affirment que les ventes ne sont pas exceptionnelles. Tout au plus, elles sont «en ligne avec les objectifs». Une manière diplomatique trahissant un certain malaise chez les professionnels, qui refusent tous de révéler les volumes de leurs livraisons ou commandes.
Bon nombre de professionnels ne trouvent pas d’explication à cette performance «moyenne» réalisée 10 jours après le démarrage du Salon. «C’est peut-être parce que les promotions durent presque toute l’année. Du coup, l’attrait du bon prix n’est plus déterminant», tente d’expliquer un importateur. «Le timing du Salon, pas très loin de la période faste de fin d’année qui a été riche en promotions alléchantes proposées durant trois mois (novembre, décembre et janvier), y est peut-être pour quelque chose», avance un autre professionnel.
En tout cas, les marques comptent beaucoup sur ces derniers jours de l’Auto Expo pour garnir leurs carnets de commandes. Historiquement, les derniers jours du Salon, le weekend surtout, ont toujours apporté leur lot de surprises. «Les trois derniers jours du Salon ont toujours été décisifs dans la performance des uns et des autres. Le plus dur reste à faire», indique un professionnel.
Quinze jours d’exposition : pas si bonne l’idée !
Réclamé à la base par la plupart des importateurs afin de profiter au maximum du Salon et rentabiliser leur lourd investissement, le prolongement de la durée de l’Auto Expo à 15 jours au lieu des 10 habituels s’avère plutôt une corvée. La quasi-totalité des professionnels s’accorde à dire que c’est «trop fatigant». Plusieurs exposants, agents commerciaux, responsables marketing et autres directeurs de Marque avouent être sur les genoux. «Finalement, je crois que ce prolongement n’est pas une bonne idée», reconnait un importateur. D’autant plus que le résultat souhaité n’est pas au rendez-vous. «En réalité, le potentiel ventes du Salon est le même. Il ne change pas. Le prolongement de la durée n’a fait que donner plus de temps aux clients hésitants pour se décider», estime un professionnel, qui souhaite un retour à l’ancienne formule pour les prochaines éditions.