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Le grand stade de Tanger a résonné samedi soir des chants et des encouragements des supporters du Widad de Fès après la victoire du WAF sur le Raja Casablanca (1-1, 4 tab à 3) en demi-finale de la Coupe du Trône. Après le dernier pénalty du Raja raté par Omar Boutayeb, les joueurs du WAF ont communié avec leurs supporters. «On est en finale», chantaient les supporters fassis. Les joueurs de Hassan Ougheni ont vécu une nuit magique. Pourtant, tout le monde les donnait perdants avant le coup d'envoi de la rencontre.
Il faut dire que sur le papier, il y a un grand écart entre les deux équipes, que ce soit au niveau du palmarès ou du budget de fonctionnement. C'est le combat de David contre Goliath. Mais c'est ça le charme de la Coupe du Trône où les matchs n'obéissent à aucune logique. Et c'est ce qui est arrivé avec le succès mérité du petit poucet fassi contre l'ogre rajaoui. Tous les ingrédients d'un match de Coupe étaient réunis samedi soir au Grand Stade de Tanger. Il y avait de la tension, du suspense et l'exploit au bout. Pensionnaire de la Botola Maroc Telecom D2, le WAF a déjoué tous les pronostics en écartant le Raja pour se qualifier en finale. Les hommes de Hassan Ougheni ont eu besoin de la séance de tirs au but pour l'emporter (1-1, 4 tab à 3). C'est la première fois que le WAF, 12e en Botola Maroc Telecom D2, se qualifie pour la finale de la Coupe du Trône.
Une seconde mi-temps séduisante
En première mi-temps, la domination du Raja était indéniable et les Verts ont, tout à fait logiquement, ouvert le score à la 20e minute, sur un but de Abdelillah Hafidi. En seconde période, le WAF a affiché un visage séduisant. Le discours mobilisateur de Hassan Ougheni à la mi-temps a permis à ses joueurs de se transcender. «Je leur ai demandé de jouer comme ils savent le faire, parce qu'ils n'ont rien à perdre, mais tout à gagner sur ce match».
Ces quelques mots ont galvanisé les joueurs fassis qui se sont battus sur le terrain, sur chaque ballon, comme des affamés. À cela s'ajoute le coaching gagnant d'Ougheni qui a envoyé dans la bataille les attaquants Azeddine Baalla et Cedric Kodjo à la place d'Ayoub Hilal et Achraf Zerioule. Des changements qui ont complètement modifié la physionomie du match avec une nette domination du WAF qui s'est créé une multitude d'occasions franches. Et c'est sur l'une d'entre elles que Azeddine Baalla a fait sauter le verrou défensif du Raja en inscrivant le but de l'égalisation pour le WAF (76e). Une belle action d'école conclue avec beaucoup de maestria. Sonnés par le but de l'égalisation, les joueurs du Raja n'ont jamais réussi à se montrer dangereux, sauf lors de la seconde prolongation, après l'expulsion d'un joueur du WAF.
Le club fassi a réussi faire bloc derrière son gardien Hamza Hamiani Akbi, auteur d'une grande prestation et a contraint le Raja à disputer la loterie des tirs au but, qui a souri au WAF (4 tab à 3). Le représentant de la capitale spirituelle donne rendez-vous le 18 novembre à la Renaissance sportive Berkane en finale. DNES à Tanger, Abderrahman Ichi
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Carlos Garrido, entraîneur du Raja Casablanca
«Il faut féliciter le WAF pour sa victoire»
«Je suis très désolé de cette élimination. Cette élimination est très dure, mais nous devons l'accepter. La Coupe du Trône était un grand objectif pour nous cette saison, c'est ce qui rend la défaite encore plus difficile. En face, nous avons une équipe bien organisée et solide. En première mi-temps, nous avons contrôlé le match et inscrit le but. En seconde mi-temps, nous avons aussi contrôlé la rencontre, mais malheureusement, nous avons commis une erreur défensive qui a amené le but de l'égalisation. Sur ce but, il y a aussi le mérite de l'équipe adverse qui a fait un bon travail. Lors des prolongations, l'équipe a bien joué en se créant trois occasions franches, mais nous n’avons pas pu marquer le but de la victoire.
Les penalties, c'est de la loterie. Et aujourd'hui, nous avons raté cet exercice. En football, il faut savoir gagner, mais aussi perdre. Il faut féliciter notre adversaire. Mais nous sommes désolés pour cette défaite.»
Entretien avec Hassan Ougheni, entraîneur du WAF
«Les changements que nous avons opérés ont modifié le cours du match»
Le Matin : vous êtes l'homme le plus heureux ce soir (samedi 3 novembre), vous êtes peut-être le seul à avoir cru en la victoire face au Raja et vous avez réalisé l'exploit. Quel est le secret de cette victoire ?
Hassan Ougheni : il n'y a pas de secret. Il y a un travail. Nous avons effectué une très belle préparation en début de saison. Les jeunes joueurs avaient de l'ambition. Ils travaillent dur et appliquent à la lettre les consignes qu'on leur donne.
Nous avons recruté des joueurs amateurs et nous avons aussi donné la chance à nos jeunes joueurs. Nous avons effectué une très bonne préparation physique. Et à cette occasion, je remercie le préparateur physique, Mustapha El Firiti, l'entraîneur adjoint Omar Hassi, l'entraîneur des gardiens de but, le staff médical, le chargé du matériel et tous ceux qui ont contribué à la qualification de l'équipe en finale. Je remercie aussi le bureau dirigeant et à sa tête Hassan Jamaï, président du club. Je peux dire que nous avons une bonne équipe, même si nos résultats en championnat ne sont pas bons, parce que nos joueurs sont concentrés sur les matchs de Coupe.
Quel a été votre discours à la mi-temps pour revenir dans le match ?
Écoutez, mes joueurs ont montré une grande force de caractère, même s'ils sont issus du monde amateur et encore jeunes. Je leur ai demandé de jouer au football comme ils ont l'habitude de le faire et d'appliquer les consignes.
Les changements que nous avons opérés en faisant entrer deux attaquants, Kodjo et Baalla, ont changé le cours du match. La victoire et la qualification sont méritées.
Un mot sur la finale face à Berkane ?
Nous allons d'abord profiter de notre qualification et ensuite nous penserons à la finale face à Berkane.
Que pensez de la prestation du Raja ce soir ?
Le Raja a proposé une belle prestation. C'est un grand club. On a réussi à devenir performant au fil du match. Nous avons su défendre et attaquer. On a fait jeu égal avec le Raja. Vous avez vu comment nous avons égalisé. C'est un cas d'école. Propos recueillis par A.I.
