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Un workshop international sur l'architecture et l'urbanisme de la ville de Kénitra, auquel ont participé des étudiants et des experts en la matière, s’est clôturé vendredi. Cette rencontre constitue une première action entrant dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de partenariat signée entre la commune urbaine, l’Agence urbaine de Kénitra-Sidi Kacem-Sidi Slimane, l’École d’architecture de Rabat et le Conseil régional de l’ordre des architectes de la région Rabat-Salé-Kénitra. Cette convention, la première du genre, vise à appuyer et à fédérer les efforts entrepris par l’ensemble des parties prenantes, en vue de permettre aux étudiants de l’École d’architecture de Rabat de réaliser des projets de fin d'études et d'effectuer des stages au niveau de la commune de Kénitra, tout en leur fournissant l’encadrement nécessaire. Il s’agit, à cet effet, de doter la capitale du Gharb d’une banque de projets architecturaux et urbains réalisés dans le cadre des modules de formation de l’École d’architecture de Rabat, de faire bénéficier les acteurs locaux de l’expertise et du savoir-faire de cette grande école et celui de ses partenaires, tout en contribuant à instaurer de bonnes pratiques en matière d’urbanisme et d’architecture. À noter que la première journée du workshop a été caractérisée par la projection d’un film institutionnel présentant l’Agence urbaine de Kénitra-Sidi Kacem-Sidi Slimane, ses missions et son rayon d’action territorial. Il a été procédé, par la suite, à la projection du film promotionnel de la solution mobile «Taamiri» développée par l’Agence urbaine.
Parallèlement, les participants ont suivi deux exposés de l’Agence urbaine. Le premier a porté sur la genèse de la ville de Kénitra et son patrimoine bâti du XXe siècle, tandis que le second s’est focalisé sur les orientations du Schéma directeur d’aménagement urbain (SDAU) du Grand Kénitra.
Des sorties sur le terrain ont été organisées en faveur de groupes d’étudiants de l’École d’architecture, de l’ENSA Paris-Val de Seine et de l’ENSA de Nancy (France), encadrés par leurs professeurs. Ces visites ont concerné les sites faisant l'objet des projets retenus pour le workshop et qui portent sur les thèmes de la régénération urbaine de l’ancien centre-ville de Kénitra, de la réhabilitation de l’ancienne horloge du centre-ville et de l’analyse urbaine si sensible qui concerne les parties oubliées de la ville.
Il va sans dire que cette initiative, prise au sérieux par les institutionnels et les départements concernés, a été largement saluée par les habitants de la ville, notamment par ceux qui vouent un grand attachement à la cité des marguerites, ayant souffert d’une urbanisation outrancière. Un tsunami de béton qui a grandement dénaturé son cachet architectural et son identité urbanistique. Il s’agit d’un pas important et les Kénitréens souhaitent que les résultats de ce workshop soient pris en considération.
«La capitale du Gharb n’a que trop souffert de l’appétit vorace de certains promoteurs immobiliers peu scrupuleux», dixit Dr Ahmed Idrissi, militant associatif et passionné de l’histoire architecturale de la ville.
