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Yasmine Ouirhrane, une jeune maroco-italienne défend l’inclusion des migrants dans les affaires européennes

Yasmine Ouirhrane, une jeune maroco-italienne, a dirigé la délégation de jeunes MRE ayant pris part, la semaine dernière, aux travaux de l’EYE2018, «La rencontre des jeunes européens». Elle a appelé à cette occasion à l’inclusion de la deuxième génération de migrants dans les affaires européennes. Portrait.

Yasmine Ouirhrane, une jeune maroco-italienne défend l’inclusion des migrants dans les affaires européennes
Yasmine Ouirhrane.

Une récente étude du ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger (MRE) et des affaires de la migration, en collaboration avec les institutions concernées par les questions de la jeunesse, met en évidence les besoins et les attentes des jeunes MRE. Concernant la partie des résultats relatifs à l’attachement identitaire au Maroc, l’étude démontre que les jeunes MRE expriment un fort attachement à la mère patrie. Ce qui se manifeste notamment par la maîtrise des langues nationales et la fréquence des visites au Maroc. Mais de telles études ne pourront jamais restituer la ferveur avec laquelle ces jeunes parlent de leur pays d’origine. Notamment lors des événements d’ampleur internationale auxquels ils participent. C’est le cas, par exemple, de cette jeune MRE, Yasmine Ouirhrane, 22 ans. En prenant part à «La rencontre des jeunes européens» (EYE2018), elle a affirmé sa fierté d’être une MRE. Pour rappel, l'EYE2018 s’est déroulé les 1er et 2 juin au siège du Parlement européen à Strasbourg. Elle représente pour les jeunes européens une occasion unique de faire entendre leur voix. Une rencontre au cours de laquelle ils expriment leurs idées pour l'avenir de l'Europe, débattent avec des décideurs européens et rencontrent plus de 9.000 jeunes venus de toute l'Europe. Aussi, en juillet prochain, un rapport contenant les idées les plus concrètes discutées lors de la rencontre sera distribué à tous les députés du Parlement européen. Ultérieurement, durant l’automne 2018, les participants présenteront les idées les plus percutantes du rapport auprès de plusieurs commissions parlementaires et obtiendront l'avis des eurodéputés. C’est dans ce contexte que Yasmine Ouirhrane et d’autres MRE (une dizaine) ont pris part à ces travaux en ayant à l’esprit des questions qui taraudent les Marocains du monde installés en Europe. Ainsi, dans ce contexte, la jeune MRE a appelé, en s’adressant directement à la vice-présidente du Parlement européen, Sylvie Guillaume, à l’inclusion de la deuxième génération de migrants dans les affaires européennes. Une audace que la jeune d’origine marocaine installée en Italie tire de son parcours riche malgré son jeune âge. En effet, elle est membre de «United Network of Young Peacebuilders». Une structure qui travaille pour l’inclusion des jeunes dans le processus de paix. «Notre organisation étant partenaire officiel de l'événement EYE2018, j'ai travaillé cette année en tant que coordinatrice de projet au YOFest et European Youth Event 2018 (YOFest c'est un rassemblement des jeunes de l'Europe, initié par le Forum européen de la jeunesse), le plus grand festival politique d’Europe organisé par des jeunes au Parlement européen de Strasbourg», explique Yasmine.
En tant que partenaires officiels de l’événement, cette jeune d’origine marocaine a représenté l’United Network of Young Peacebuilders et contribué à organiser les 200 activités qui ont animé l’événement, qui comptait plus de 9.000 jeunes de plus de 40 pays. Elle a pu discuter du rôle des jeunes dans le peacebuilding, mais également des migrations, de la sécurité, de la haine et des peurs des jeunes à travers l’activité «Generation Y : what is your biggest fear ?» «J’ai pu témoigner en tant que fille d’immigrés et partager mon expérience, discuter de la crise de migrants ainsi que de la crise politique qui traverse mon pays natal, l’Italie. Car je suis fille d’immigrés, moitié Italienne et moitié Marocaine, et j’ai, moi-même, émigré il y a 7 ans vers la France, où je poursuis aujourd’hui mes études en relations internationales à Sciences Po Bordeaux en partenariat avec le Middlebury Institute of International Studies à Monterey, en Californie», nous confie-t-elle.

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