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Des zones régionales de développement économique pour un meilleur partage des richesses

L’accélération de l’emploi et l'augmentation du revenu nominal figurent parmi les grands défis que doit relever le Maroc. Jean-Luc Martinet, ex-président de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM), qui a animé une conférence au centre Links, propose la création de «zones régionales de développement économique». Celles-ci sont dotées d’avantages sélectifs au profit des PME et susceptibles d’enclencher une véritable dynamique économique régionale.

Des zones régionales de développement économique pour un meilleur partage des richesses
«La spéculation sur le foncier des zones industrielles ralentit l’investissement», selon Jean-Luc Martinet

Accélérer l’emploi et augmenter les revenus individuels. Ce sont là deux grands défis que le Maroc doit relever. Ils constituent même les principaux fondements d’un nouveau modèle de développement pour le pays. Intervenant lors d’une conférence-débat organisée par le centre de recherche Links le 15 novembre à Casablanca, Jean-Luc Martinet, ex-président de la Chambre française de commerce et d’industrie au Maroc, propose la création de «zones régionales de développement économique». Celles-ci sont dotées d’avantages sélectifs au profit des PME et susceptibles d’enclencher une véritable dynamique économique régionale», estime-t-il.
Selon Martinet, le produit intérieur brut/habitant urbain est 4 fois supérieur à celui du rural. De ce fait, la population rurale est sous créatrice de richesse pour elle-même et pour la nation.
Aujourd’hui, le monde rural représente 39% de la population globale et son revenu est largement inférieur à celui du monde urbain. «Dans les années qui viennent, les populations rurales vont s’urbaniser, développe Martinet. D'où la nécessité de créer des villes de développement intermédiaires de nature à éviter les concentrations ingérables des populations». Ainsi, les zones d’activités doivent être réparties sur la totalité du territoire pour équilibrer la répartition de la richesse.
Par ailleurs, pour réussir la conception d’un nouveau modèle de développement pour le Maroc, il est important de lever un certain nombre de difficultés. Celles-ci concernent le financement bancaire, le foncier et l’absence d’écosystème intégré.
S’agissant du financement bancaire, les entreprises étrangères bénéficient d’un taux d’intérêt extrêmement bas (inférieur à 1% par an), alors qu’au Maroc les taux proposés oscillent entre 5 et 7%. Pour le foncier, le manque de locaux de bureaux à un prix raisonnable est un frein majeur pour les entreprises marocaines, et donc, la spéculation sur le foncier des zones industrielles ralentit l’investissement.
Pour Martinet, il est peu probable de réussir à implanter une industrie si celle-ci ne bénéficie pas d’un écosystème intégré.
Enfin, le conférencier considère que pour partager la richesse, il faut d’abord la créer ! 

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