1,9% d'inflation en 2018

L’inflation est en passe de revenir à des niveaux modérés. Après une tendance globale à la hausse au cours d’une bonne partie de l’année 2018, elle l'a finalement bouclée avec un taux en dessous de 2%, après s'être installée au-dessus de ce niveau entre mars et novembre. L’indice des prix à la consommation (IPC) calculé par le Haut Commissariat au Plan (HCP) a ainsi enregistré, au terme de 2018, un accroissement de 1,9% par rapport à l’année 2017, soit, tout de même, plus que prévu par le HCP qui s’attendait à seulement 1,6%. 
Cette accalmie serait annonciatrice du ralentissement de l'inflation pronostiqué pour cette année. Celle-ci ne devrait, en effet, pas dépasser 1,2% pour le HCP et 1% selon Bank Al-Maghrib (BAM). À moyen terme, elle se situerait à 1,1% en moyenne entre 2019 et 2020, reflétant une dissipation de la hausse des prix des produits alimentaires et une contraction de ceux des carburants et lubrifiants, compte tenu des évolutions prévues des cours mondiaux du pétrole et du taux de change, estime BAM. De même, note cette dernière, quoiqu’en décélération, les prix des produits réglementés devraient connaître une hausse, reflétant essentiellement l’impact des mesures programmées dans la loi de Finances 2019. L’inflation sous-jacente, qui mesure la tendance fondamentale des prix en excluant les produits et services à prix volatils et publics, resterait, quant à elle, à un niveau modéré en 2019, en lien principalement avec le ralentissement prévu de la demande domestique et l’appréciation du taux de change effectif réel, selon la Banque centrale.
Ce tassement ne devrait, toutefois, pas aller au-delà de cette année. L’inflation reprendrait progressivement pour atteindre 1,6% en 2020, avec en particulier la résorption progressive du cycle négatif de la demande intérieure, analyse BAM.
S’agissant de 2018, les chiffres du HCP font ressortir que la hausse de l’IPC a concerné aussi bien les produits alimentaires (+1,3%) que les produits non alimentaires (1,8%). Les variations observées pour les produits non alimentaires vont d’une stagnation pour la communication à une augmentation de 6,5% pour les biens et services divers. Pour l’inflation sous-jacente, elle aurait connu une hausse de 0,7% au cours de l’année 2018.
Par ville, les hausses les plus importantes de l’IPC en 2018 ont été enregistrées à Dakhla avec 3%, à Laâyoune et Safi (2,7%), suivies par Fès et Guelmim (2,2%), Oujda et Tétouan (2%), Agadir (1,9%) et Casablanca (1,8%). En revanche, les taux les plus modérés ont été relevés à Settat avec 0,6%, à Béni Mellal (1,1%) et à Rabat (1,2%).
Casablanca demeure en revanche la ville la plus chère du pays, malgré une inflation à peine inférieure à la moyenne, soit 1,8%.