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Les 20 projets pilotes connus fin novembre prochain

L’Agence marocaine de l’efficacité énergétique finalisera, fin novembre, la liste des 20 projets pilotes pour la généralisation du pompage solaire qui doit être nécessairement couplé au système d’irrigation au goutte-à-goutte, notamment dans les régions oasiennes, telles qu’Erfoud, abritant le 10e Salon international de datte qui prend fin ce dimanche. Ce programme devrait constituer une base de données qui servirait éventuellement pour la généralisation du pompage solaire au niveau national.

Les 20 projets pilotes connus fin novembre prochain
A Errachidia, l’irrigation se fait grâce aux eaux souterraines. Aussi, le pompage solaire doit être couplé au système d’irrigation goutte-à-goutte pour la préservation de la nappe phréatique» explique au «Matin» Lahcen Ferhat, secrétaire général de l’AMEE.

«Le palmier dattier est un arbre qui vit la tête dans le feu du soleil et les pieds dans l’eau», disent les botanistes. Et c’est pour permettre à cet arbre de disposer de suffisamment de ressources hydriques et de façon raisonnée que l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique, le Crédit Agricole du Maroc à travers sa ligne Tamwil El Fellah et le Global Environment Facility ont initié un programme de sélection de 20 agriculteurs qui bénéficieront d’une subvention de 40% pour la généralisation du pompage solaire pour l’irrigation. Un appel à manifestation d’intérêt a été lancé en juillet dernier et la liste des agriculteurs sera finalisée fin novembre prochain. «Nous avons reçu une centaine de réponses. Chaque région a sa spécificité. À Errachidia, l’irrigation se fait grâce aux eaux souterraines. Aussi, le pompage solaire doit être couplé au système d’irrigation goutte à goutte pour la préservation de la nappe phréatique», explique au «Matin» Lahcen Ferhat, secrétaire général de l’AMEE. Et le risque de voir se réduire le niveau de la nappe phréatique, notamment dans les régions oasiennes, est bien réel, en témoigne le rapport de la FAO publié en février 2018. «Les systèmes d’irrigation à énergie solaire, dont les prix baissent en continu, représentent un risque. Leur généralisation pourrait constituer une source supplémentaire de pression sur l’eau, notamment en Afrique subsaharienne où seuls 3% des terres arables sont irriguées», avait alerté Maria Helena Semedo, directrice générale adjointe de la FAO. De ces 20 projets pilotes, Lahcen Ferhat souligne que des «enseignements seront tirés. Un système de monitoring permettra de vérifier les volumes d’eau utilisés et les rendements obtenus. Cela servira de base de données pour un éventuel programme national pour la généralisation du pompage solaire».  Le Salon international de la datte sert également de sensibilisation des agriculteurs à l’usage du pompage solaire. Selon la FAO, les systèmes d’irrigation à énergie solaire sont en mesure de réduire de plus de 95% les émissions de gaz à effet de serre pour chaque unité d’énergie utilisée pour le pompage d’eau. 

DNES à Erfoud, Samir Benmalek

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