«Le changement climatique et les activités humaines ont modifié les écosystèmes, réduisant la biodiversité et créant de nouvelles niches où les parasites et les maladies peuvent prospérer», tel est l’argument avancé par les Nations unies pour proclamer 2020, année internationale de la santé des végétaux. Selon la FAO, près de 40% des cultures vivrières mondiales sont perdues chaque année à cause des ravageurs. Sur le plan économique, les maladies des plantes coûtent à l’économie mondiale environ 220 milliards de dollars par an et les insectes nuisibles, environ 70 milliards de dollars. Tout au long de l’année à venir, les Nations unies appelleront à adopter une approche écosystémique qui «associe différentes stratégies et pratiques de gestion pour produire des cultures saines tout en limitant au minimum le recours aux pesticides». Il s’agit également d’empêcher la propagation des ravageurs en n’utilisant que des semences et des plants certifiés exempts de ravageurs et de signaler la présence de ravageurs dans les fermes. La lutte biologique contre les ravageurs des plantes vivrières est recommandée en lieu et place des pesticides, source de pollution. «Une grande partie d’entre eux (pesticides, ndlr) est dispersée dans l’atmosphère (...) Disséminés par le vent et parfois loin de leur lieu d’épandage, ils retombent avec les pluies directement sur les plans d’eau et sur les sols d’où ils sont ensuite drainés jusque dans les milieux aquatiques par les eaux de pluie», écrit à ce propos le Centra nationale de la recherche scientifique français.
2020, année internationale de la santé des végétaux
Samir Benmalek
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27 Décembre 2019
À 18:20