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2020, l’année des redditions des comptes

Tout au long de l’année 2020, certains pays, dont le Maroc, devraient renforcer leurs contributions nationales de réduction des gaz à effet de serre. Cependant et selon le décompte du Word Ressources Institute, ces pays ne représentent que 8% des émissions mondiales. À quelques jours de la COP 25 à Madrid, l’Accord de Paris semble encore hors de portée.

2020, l’année des redditions des comptes
Le monde consommera, en 2030, 50% de trop d’énergies fossiles, un niveau incompatible avec la limitation du réchauffement planétaire à 2 °C. Ce niveau de consommation est 120% de trop pour le limiter à 1,5 °C. Ph. DR.

Selon la cartographie établie par le Word Ressources Institute, le Maroc fait partie des 68 pays qui se sont engagés, à partir de 2020, à renforcer leurs contributions nationales de réductions de leurs gaz à effet de serre, les NDC’S dans le jargon onusien. D’après le même document, 41 États ont convenu d’actualiser leurs NDC’s en vue d’être en phase avec l’ambition de l’Accord de Paris de contenir le réchauffement planétaire entre 1,5 et 2°C. Pour l’heure, cet Accord, qui avait couronné la COP 21 de Paris, semble encore hors de portée en dépit des efforts engagés de réduire les émissions de CO2. La preuve en a été apportée récemment par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Dans un rapport consacré à l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le PNUE rapporte que le monde consommera, en 2030, 50% de trop d’énergies fossiles, un niveau incompatible avec la limitation du réchauffement planétaire à 2 °C. Ce niveau de consommation est 120% de trop pour le limiter à 1,5 °C. Le différentiel le plus marqué concerne le charbon dont la production prévue en 2030 excède de 150% le niveau compatible avec l’objectif de 2 °C et de 280% l’objectif de 1,5 °C.«Ce rapport montre, pour la première fois, l’ampleur de la déconnexion entre les objectifs de l’Accord de Paris, les plans nationaux (de réduction d’émissions) et les politiques de production de charbon, de pétrole et de gaz», indique Michael Lazarus, l’un des principaux auteurs du rapport. À quelques jours de la COP 25, Madrid du 3 au 15 décembre prochain, le Word Ressources Institute rappelle que vingt pays africains, dont l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Éthiopie et le Maroc, ont indiqué qu’ils amélioreraient leurs NDC’S en 2020. Dans ses contributions nationales présentées aux Nations unies pour la lutte contre le réchauffement climatique, le Maroc s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 42% d’ici 2030. L’efficacité énergétique dans tous les secteurs économiques (industries, transports, production d’énergies, éclairage, agriculture…) permettra au Maroc d’économiser 12% de sa consommation énergétique à l’horizon 2020 et 20% en 2030. Avec 36% de l’énergie totale consommée, le secteur du bâtiment est le plus grand consommateur d’énergie primaire au Maroc.

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