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220 millions de DH pour la réalisation de 33 projets touristiques

Dans la région de Béni Mellal-Khénifra, le tourisme est longtemps resté à la traîne. Malgré les potentialités indéniables de cette région, la relance du secteur touristique demeure encore un défi à relever.

Quelque 33 projets à vocation touristique sortiront de terre dans les prochaines années à Béni Mellal, avec un coût global de 220 millions de DH, selon le délégué provincial du tourisme, Abdelfettah Baouden. Dans une interview accordée à la MAP, le responsable précise que lesdits projets concernent de nouveaux établissements hôteliers, dont la majorité est en cours de construction, ce qui est à même de diversifier et de doubler la capacité d'hébergement dans la province, outre la création de nouveaux emplois dans cette ville à fort potentiel touristique, mais toujours sous-exploité. 
Le délégué a, à ce propos, relevé la richesse du patrimoine matériel et immatériel de la ville, ainsi que la diversité de ses sites naturels dont regorge la région de Béni Mellal-Khénifra, notant tout particulièrement que le tourisme de montagne à Béni Mellal, Khénifra et Azilal occupe le haut du podium sur le plan de l'attractivité, à hauteur de 80% sur l'ensemble des autres niches. Un créneau qu'il convient de promouvoir davantage, a-t-il souligné, plaidant aussi pour la promotion du tourisme rural, notamment dans les villes de Fkih Ben Saleh et de Khénifra, qui peuvent valoriser à la fois leurs potentialités agricoles et touristiques et, par là même, permettre aux populations locales de diversifier leurs revenus. Cependant, il n'en reste pas moins que malgré les potentialités indéniables de cette région, la relance du secteur touristique demeure encore un défi à relever, au vu des contraintes qui freinent cet essor, entre autres, le coût très élevé en matière d'investissements dans la promotion du tourisme de montagne.  Pour relancer le tourisme dans la région, Abdelfettah Baouden préconise la mutualisation des efforts de l'ensemble des acteurs concernés : pouvoirs publics, élus locaux et opérateurs privés, ainsi que les Fédérations actives dans le domaine, et ce, en vue de promouvoir l'image et l'attractivité de la région de Béni Mellal-Khénifra, insistant aussi sur le rôle des tour-opérateurs sur ce registre. Tout en soulignant que cette démarche participative est au cœur de la vision 2020 qui promeut un partenariat public-privé, il a réitéré son appel pour une réelle promotion du tourisme de montagne, une niche encore sous-exploitée, assurant que la démarche s'oriente désormais vers la consolidation d'un tourisme de montagne durable. Le délégué provincial n'a pas manqué d'inciter les investisseurs privés à prendre part à ce chantier prometteur, particulièrement au niveau de l'amélioration du transport touristique, des prestations d'hébergement et de restauration, du renforcement de la capacité d'accueil, ou encore la facilitation de l'accès aux sites touristiques de haute montagne.  
Dans la région de Béni Mellal-Khénifra, le tourisme est longtemps resté à la traîne. Pour preuve, situé à seulement 8 km de la ville, l'aéroport de Béni Mellal, malgré sa vaste emprise au sol de 170 hectares, enregistre des mouvements d'avions au nombre extrêmement réduit, puisque le trafic régulier ne dépasse pas, en moyenne annuelle, deux vols par jour. Mais les prochaines années changeront certainement la donne, puisque les investisseurs commencent à s'intéresser à ce secteur prometteur longtemps délaissé. 

Des projets d'infrastructures touristiques en matière d'hébergement et de loisirs seront réalisés dans la région. Le site touristique phare de Bin El Ouidane a bénéficié, l'année dernière, de la validation de quatre importants projets concernant la construction d'hôtels, de résidences de vacances, de clubs et de maisons d'hôtes pour un montant global d'environ 120 millions de DH.  Le secteur touristique est ainsi appelé, dans les années à venir, à jouer un rôle de premier plan dans l'essor économique et social de la région. Cependant, il convient de noter que de nombreuses ressources économiques et naturelles dans la région, peu ou mal exploitées, méritent aujourd'hui d'être valorisées dans le cadre d'une stratégie 

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