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25.000 nouveaux emplois pourraient être créés d’ici 2030

La Stratégie nationale de réduction et valorisation des déchets, lancée hier à Rabat par le secrétariat d’État au Développement durable, ambitionne de créer 25.000 nouveaux emplois d’ici 2030, de même que la valorisation des déchets pourrait contribuer à hauteur de 2,5% dans la formation du produit intérieur brut. Cette Stratégie est accompagnée par la coopération allemande. En Allemagne, l’économie circulaire des déchets génère un chiffre d’affaires annuel de 7 milliards d’euros. Le Maroc entend s’en inspirer.

Pour tirer un profit environnemental et économique des déchets, le Maroc a opté pour le modèle allemand qui permet de générer un chiffre d’affaires annuel de 7 milliards d’euros. À Rabat lors du lancement de la stratégie nationale de réduction et de valorisation des déchets, l’ambassadeur d’Allemagne au Maroc, Götz Schmidt-Bremme, a également fait savoir que 14% de l’énergie produite dans son pays proviennent de la valorisation des déchets dont le taux de recyclage est de 90% pour ceux générés par les ménages. Le Maroc n’a évidemment pas encore atteint ce stade, mais entend bien valoriser les 26,8 millions de tonnes, toutes natures confondues, qu’il a générées en 2015, année de référence de la nouvelle stratégie. «C’est la première fois que nous disposons d’une cartographie nationale, territoriale et par nature. À titre d’exemple, sur les 1,4 million de tonnes de déchets ménagers potentiellement recyclables, seuls 6% le sont réellement, pareil pour les déchets industriels recyclés à hauteur de 12%», a souligné Nezha El Ouafi, secrétaire d’État au Développement durable. Mais avant d’atteindre l’objectif de créer 25.000 nouveaux emplois directs, améliorer la compétitivité du Maroc de 2 points. La valorisation des déchets pourrait contribuer à hauteur de 2,5% dans la formation du produit intérieur brut. La cartographie de la production des différents déchets montre que les 26,8 millions de tonnes de déchets sont répartis comme suit : 5,9 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés en milieu rural et 1,5 million de tonnes dans le monde rural. Les activités industrielles génèrent 5,4 millions de tonnes et la construction et la démolition 14 millions de tonnes. À l’horizon 2030, le gisement total des déchets connaitra une progression de 45% pour atteindre 39 millions de tonnes. Par région, Tanger-Tetouan-Al Hoceïma arrive en tête de classement de production de déchets, suivie de l’Oriental et de Fès-Meknès. La région de Dakhla-Oued Eddahab ferme la marche. Par contre, c’est la région de Casablanca-Settat qui produit la plus grande quantité de déchets plastiques (392.598 tonnes par an), de carton et papier (457.896) et de métaux ferreux et d’aluminium (347.047). La cartographie des gisements potentiellement recyclables montre clairement que les déchets générés au Maroc sont sous valorisés. En 2015, seules 114.629 tonnes de déchets plastiques étaient revalorisées alors que le potentiel est de 464.317 tonnes. L’écart est encore plus grand pour le carton-papier, la quantité recyclée est de 118.728 tonnes alors que le potentiel est de 593.639 tonnes. Pour donner corps à cette nouvelle démarche, une convention relative à la valorisation écologique des déchets des équipements électriques et électroniques a été signée entre le secrétariat au Développement durable et les opérateurs de cette filière. Mohamed Chaïbi, président de la Coalition pour la valorisation des déchets (COVAD), a fait savoir que lors des troisièmes Assises nationales sur la fiscalité, qui auront lieu en mai prochain à Rabat, il sera proposé l’instauration d’une fiscalité verte. La COVAD, selon Mohamed Chaïbi, a d’ores et déjà signé les premiers documents, avec les ministères de l’Intérieur, de l’Industrie et le secrétariat d’État au Développement durable, les premiers documents pour la création d’un écosystème vert. 

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