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Les 275 millions de dollars de la Banque mondiale arrivent

La Banque mondiale s’apprête à approuver les 275 millions de dollars destinés à renforcer la capacité financière et institutionnelle du Maroc dans la gestion des risques et chocs liés aux catastrophes naturelles. Cet appui vise notamment l’indemnisation rapide des victimes, selon plusieurs scénarios possibles, allant d’inondations de faible gravité à des tremblements de terre extrêmes.

Les 275 millions de dollars de la Banque mondiale arrivent
Selon la Banque mondiale, le pays subit une perte moyenne annuelle de plus de 800 millions de dollars, soit 0,8% de son PIB, due aux catastrophes naturelles.

Le Maroc entame une nouvelle phase dans la gestion des risques de catastrophes. La Banque mondiale, son principal partenaire, s’apprête, selon nos sources, à approuver, au profit du ministère de l’Économie et des finances, le prêt de 275 millions de dollars destiné à améliorer la gestion par le Maroc des risques de catastrophes ainsi que la résilience du pays aux chocs y afférents, en atténuant notamment leurs incidences sur les ménages et les entreprises. Comme nous l’annoncions en exclusivité en avril dernier, ce financement – d’environ 2,6 milliards de DH – était en négociation entre les deux parties depuis 2018. Il est destiné, plus précisément au renforcement de la capacité financière du pays à gérer l’impact négatif des catastrophes naturelles et des risques liés au climat ainsi qu’à l’amélioration du cadre institutionnel de gestion de ces risques. «Les principaux résultats attendus de cette opération concernent l’obtention l’indemnisation rapide des victimes des catastrophes naturelles, selon plusieurs scénarios possibles, allant des inondations de faible gravité touchant des villages aux tremblements de terre extrêmes. Cette opération renforcera également la gouvernance du pays en termes de gestion des risques de catastrophe, l’appuiera dans la mise en œuvre du système de surveillance des inondations ainsi que dans le renforcement des ressources humaines pour la protection civile», est-il souligné dans le dossier de prêt dont «Le Matin» détient copie. Rappelons que la loi n° 110-14 instituant un régime de couverture des conséquences d’événements catastrophiques prévoit un régime mixte combinant deux systèmes. Le premier est un système assurantiel au profit des personnes ayant souscrit des contrats d’assurance à travers l’inclusion obligatoire de la garantie contre les risques catastrophiques dans ces contrats. Le second est un système allocataire garantissant aux personnes ne disposant d’aucune couverture une indemnité pour la compensation du préjudice corporel et de la perte de la résidence principale en cas d’événement catastrophique, et ce, à travers le Fonds de solidarité contre les événements catastrophiques (FSEC). 
Ce fonds, dont le directeur général, Abderrahim Chaffai, a été installé en juin dernier, sera alimenté, entre autres, par «la taxe de solidarité contre les événements catastrophiques». Cette taxe fiscale comprendrait une contribution des assurés, à travers les contrats d’assurance, et une participation annuelle des entreprises d’assurances et de réassurance destinée à couvrir les frais de gestion du FSEC. 

Selon la Banque mondiale, le Maroc est l’un des pays de la région MENA (Moyen-Orient/Afrique du Nord) les plus exposés aux risques liés aux catastrophes et au climat. Le pays subit une perte moyenne annuelle de plus de 800 millions de dollars (7,8 milliards de DH), soit 0,8% de son PIB, due aux catastrophes naturelles. De même, plus de 30% de la population marocaine et 33% de son PIB sont exposés à au moins deux aléas naturels : la sécheresse et les inondations. Ces dernières représentent la catastrophe la plus coûteuse de tous les aléas du pays, avec des pertes estimées à plus de 400 millions de dollars par an, contre 300 millions pour les sécheresses  

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