Le Salon de la sous-traitance automobile a pris du galon. Pour la sixième édition, qui se tient du 25 au 27 septembre à Tanger Free Zone sur 5.400 m², les organisateurs tablent sur pas moins de 200 exposants et 5.000 participants. Soit plus du double (125%) comparé à la première édition. Prévu sur le thème «Sous-traitance automobile : Un levier pour une croissance durable», l’événement doit accueillir une dizaine de délégations étrangères. Il sera marqué par la signature d’une quinzaine de conventions de partenariat.
L’un des atouts majeurs du Salon est sans contexte sa proximité de la majorité des équipementiers qui sont installés à Tanger Free Zone, Tanger Automotive City et Kenitra Atlantic Free Zone. De ce fait, les sous-traitants ont la possibilité d’accéder aux usines de leurs clients potentiels en peu de temps et d’approfondir leurs discussions au plus près des installations de production.
Ce Salon a d’autant plus d’importance qu’il intervient dans un contexte où les besoins de sous-traitance vont croissant. Actuellement, ils sont estimés à 500 millions d’euros et devraient atteindre plus d’un milliard à l’horizon 2020 : 120 millions d’euros pour les prestations logistiques, 50 millions pour la conception et réalisation de machines spéciales, 50 millions pour les outillages, autant pour divers consommables de production, 40 millions pour la maintenance et l’implantation des moyens industriels, 40 millions également pour les emballages métalliques, plastique et carton, 20 millions pour les équipements de protection individuelle, 20 millions pour les formations, 20 millions pour les prestations tertiaires diverses, 20 millions pour l’ingénierie, 10 millions pour les moyens de contrôle, 5 millions pour la calibration des moyens de contrôle, 10 millions pour les pièces de rechange et enfin 25 millions en divers.Ces besoins découlent d’une activité automobile florissante, amenée à s’accélérer dans les années à venir. Le Maroc cible, en effet, une production de 1 million de voitures à l’horizon 2020. Il en est aujourd’hui à une capacité de production engagée qui dépasse les 600.000 véhicules par an et à une production réelle annuelle qui tourne autour de 500.000 unités. Le secteur ambitionne également d’atteindre 10 milliards de chiffre d’affaires en 2020, quelque 8 milliards actuellement, et de créer dans la foulée pas moins de 170.000 emplois.«Nous sommes en phase avec les objectifs que nous nous sommes fixés avec le ministère de l’Industrie pour l’horizon 2020 et je pense que nous allons les atteindre avant», assure Abdelaziz Meftah. Ce dernier fait savoir que des discussions sont en cours pour passer à une deuxième phase où il sera question «d’impliquer davantage les ressources marocaines, de multiplier les joint-ventures, d’activer le transfert des savoir-faire et de promouvoir la R&D aussi bien que l’innovation dans l’industrie automobile».