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93% des Marocains ressentent le changement climatique

La majorité des Marocains, 93% selon une enquête du Haut Commissariat au Plan, ressentent le changement climatique essentiellement par la hausse des températures (37%) et par les sécheresses récurrentes (25%). Ces résultats rejoignent les projections de la Direction de la Météorologie nationale qui prévoient une augmentation des températures moyennes estivales de l’ordre de 2°C à 6°C et une régression de 20% en moyenne des précipitations d’ici la fin du siècle.

Des températures plus élevées, le cours des saisons déréglé et des précipitations de plus en plus rares. C'est essentiellement par ces phénomènes météorologiques que les Marocains interrogés lors d'une enquête du Haut Commissariat au Plan (HCP) ressentent le changement climatique. Sans préciser la taille de la population sondée, le HCP dans son enquête «Perception de la réalité vécue de l’environnement 2016» fait savoir que 93% des Marocains (92,5% en milieu urbain et 92,4% en milieu rural) ont relevé des changements dans le climat au cours de ces dernières années. Comme attendu, ces changements se manifestent principalement par une hausse importante de la température (37%), par le dérèglement des saisons (32%) et par les sécheresses récurrentes (25%). Ces principaux résultats reflètent les indications contenues dans le document «Politique du changement climatique au Maroc» réalisé en 2014 par les ministères délégués auprès du ministre de l’Énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement, chargé de l’Environnement. Dans ce document, il est mis l'accent sur le dérèglement climatique que connaît le pays ces dernières décennies : «Situé au nord du continent africain, le Maroc se distingue par quatre types de climat : humide, sub-humide, semi-aride et aride. Les observations climatiques, réalisées sur les dernières décennies, indiquent que les régions qui étaient classées sous climat humide ou sub-humide régressent au profit des régions à climat semi-aride à aride». Cette même source cite les projections climatiques établies par la Direction de la Météorologie nationale qui prévoient une augmentation des températures moyennes estivales de l’ordre de 2°C à 6°C et une régression de 20% en moyenne des précipitations d’ici la fin du siècle. Cette vulnérabilité climatique a déjà été mentionnée par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Dans son 4e rapport d’évaluation du climat, le GIEC rapporte : «Situé en Afrique et disposant d’une façade méditerranéenne importante, le Maroc est un pays très vulnérable à la variabilité du climat». 

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