La question de la gestion des «terres soulaliyates», une catégorie de propriété foncière dites terres collectives, suscite de plus en plus de l’intérêt des pouvoirs publics. Le sujet est mis continuellement à l’ordre du jour grâce au combat de la société civile. Il s’agit notamment des organisations féminines avec à leur tête la Fédération des Ligues des droits des femmes (FLDF) et l'Association démocratique des femmes du Maroc qui ont toujours défendu ce dossier. Le monde politique, à partir de l’hémicycle, apporte également son appui pour un plaidoyer en faveur de ce dossier. En effet, le groupe socialiste à la Chambre des représentants a organisé, à cet effet, mardi, une journée d'étude sur le thème «Les terres collectives et leur développement dans le milieu rural. Quelles perspectives ?»
Les 96.000 hectares de terres collectives mobilisées ont drainé des investissements de l’ordre de 20 milliards de dirhams et créé plus de 13.500 postes d’emploi
Les participants à une rencontre organisée la semaine dernière par le groupe socialiste à la Chambre des représentants ont passé au crible la question des terres collectives soulaliyates. Les chiffres qui ont été avancés à cette occasion par le représentant du ministère de l’Intérieur donnent toute la mesure du potentiel de développement socioéconomique qu’offre ce patrimoine foncier. Selon Abdelmajid Henkari, gouverneur, directeur des affaires rurales, les 96.000 hectares de terres collectives mobilisées pour l’investissement dans le cadre de contrats de location ont drainé des investissements de l’ordre de 20 milliards de dirhams, créé plus de 13.500 postes d’emploi et généré des recettes annuelles de l’ordre de 238 millions de dirhams au profit des collectivités soulalyines (ethniques).
Brahim Mokhliss
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13 Janvier 2019
À 17:24