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À quand un transport urbain de qualité ?

À Kénitra, la question du transport urbain par bus ne cesse d’alimenter les débats dans les lieux publics. Des voix s’élèvent pour dénoncer de manière vigoureuse l’état lamentable d’un secteur dont dépend quotidiennement la mobilité de milliers d’habitants de la capitale du Gharb.

À quand un transport urbain de qualité ?
Quand l’un de ces bus vieillissants daigne s’arrêter, tout le monde s’agrippe aux portières dans l’espoir de trouver une place à l’intérieur.

Dans la ville de Kénitra, quelque 100.000 personnes recourent au bus comme unique moyen de transport. Cependant, le parc des autobus de la cité des marguerites est dans un état de délabrement avancé. Le transport par bus est même devenu une source de tension sociale. Les usagers ne supportent plus de se déplacer dans des conditions qui ne respectent pas la dignité humaine. La commune territoriale de Kénitra avait déjà organisé, il y a près deux ans, plus exactement le 1er juin 2017, un point de presse en présence des représentants des médias et de la société civile, ainsi que des responsables de la société délégataire. L’ordre du jour a été consacré à la situation du transport urbain et aux perspectives d’avenir.
Lors de cette rencontre, à laquelle l’opinion locale accordait une importance capitale, le premier vice-président de la commune de Kénitra avait reconnu la situation déplorable dans laquelle se trouvait le transport urbain de la ville. Il avait même exprimé son insatisfaction vis-à-vis d’un phénomène, disait-il, aux effets néfastes économiquement et socialement.
En vue d’améliorer la qualité du transport urbain, le responsable communal avait révélé que la commune de Kénitra était en train d'élaborer un plan de mobilité urbaine en collaboration avec les services concernés du ministère de l’Intérieur et l’ensemble des départements concernés. En outre, il avait annoncé qu’une campagne de sensibilisation allait être lancée au niveau de plusieurs quartiers de la ville pour inciter la population à préserver l’état des nouveaux autobus qui devaient être introduits, en attendant le renouvellement du parc à partir de fin septembre 2017. Cependant, ces effets d’annonce n’ont pas eu de suite et sont restés lettre morte. 
Actuellement, l’inquiétude des usagers et des représentants de la société civile ne cesse de prendre de l’ampleur. Selon certaines sources, le Conseil communal de Kénitra envisagerait de renouveler le contrat d’exploitation des lignes qui expirera en 2026. Cette nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre et l’opinion publique locale est en attente d’explications et de plus de transparence de la part des responsables chargés de ce secteur vital. 
Il est à signaler que les autorités locales et les services de police déploient de grands efforts pour apaiser la situation et essayer de gérer l’ingérable. À souligner, à cet égard, que durant les heures de pointe, des milliers d’usagers, des élèves, des d’étudiants et des ouvriers en majorité, attendent impatiemment l’arrivée des bus. Quand l’un de ces véhicules vieillissants daigne s’arrêter, tout le monde s’agrippe aux portières dans l’espoir de trouver une place à l’intérieur. La situation devient insoutenable avec l'entassement des passagers à l’intérieur des bus, à tel point que, parfois, ces engins roulent difficilement. Il suffit de se présenter à certains arrêts, lors des heures de grande affluence, pour le constater de visu : des portes ouvertes où sont accrochés, tant bien que mal, des écoliers, sous le regard stupéfait des témoins. Et comme un malheur ne vient jamais seul, plusieurs personnes ont été victimes de vol ou d’actes d’agression à l’intérieur de ces bus.  Rappelons que la société délégataire exploite de manière exclusive, depuis près de huit ans, l’ensemble des lignes. Elle s’est engagée à mettre en circulation plus de 160 autobus conformément au cahier des charges. Un engagement qui n’a pas été traduit dans les faits et le nombre de véhicules, dont le confort laisse à désirer, ne cesse de s’amenuiser au fil du temps. On compte actuellement près de 100 autobus en circulation. 

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