Menu
Search
Samedi 27 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 27 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

Accord avec Bagdad pour le rapatriement de 31.000 déplacés irakiens

Accord avec Bagdad pour le rapatriement de 31.000 déplacés irakiens
La détention des étrangers a un coût, font valoir les autorités irakiennes, dont les prisons sont déjà peuplées de milliers d’Irakiens arrêtés au cours de la campagne contre l’EI. ttttt Ph. DR

Les autorités kurdes en Syrie ont annoncé jeudi avoir conclu un accord avec Bagdad pour le rapatriement de 31.000 Irakiens vivant dans les camps de déplacés du Nord-Est syrien, où ont récemment été accueillies des familles de combattants du groupe terroriste autoproclamé «État islamique» (EI). «Une délégation du gouvernement irakien a visité la zone semi-autonome (kurde) pour discuter du retour des déplacés irakiens, dont le nombre est estimé à 31.000», a déclaré le responsable de ces camps de déplacés, Mahmoud Kero, faisant alors état d’un «accord». Il s’agit essentiellement de femmes et d’enfants originaires des deux provinces irakiennes, a indiqué à l’AFP un responsable irakien. La veille de cette annonce, l’Irak a proposé de juger l’ensemble des jihadistes étrangers retenus en Syrie contre de l’argent, une solution qui permettrait à leurs pays d’origine de résoudre l’épineuse question des retours, mais soulève l’inquiétude des défenseurs des droits humains. Jusqu’ici, indique un responsable gouvernemental irakien à l’AFP, aucun des pays membres de la coalition formée contre le groupe jihadiste de l’EI n’a répondu à la proposition de Bagdad qui porte sur près d’un millier d’étrangers aux mains des Kurdes en Syrie. Mais certains semblent déjà avoir fait le choix de s’en remettre à la justice irakienne. Cette dernière s’estime compétente sur l’ensemble des crimes commis sous le «califat» autoproclamé de l’EI, un temps à cheval sur un tiers de l’Irak et de grands pans de la Syrie voisine. 

La détention de ces étrangers a un coût, font aujourd’hui valoir les autorités irakiennes, dont les prisons sont déjà peuplées de milliers d’Irakiens arrêtés au cours de la campagne contre l’EI et de plusieurs centaines d’étrangers, pour beaucoup condamnés à mort ou à perpétuité. Bagdad propose donc, indique à l’AFP un responsable gouvernemental sous le couvert de l’anonymat, de réceptionner les jihadistes étrangers actuellement en Syrie «en échange de deux milliards de dollars». Et, une fois jugés, Bagdad se réserve le droit de réclamer «plus d’argent pour couvrir les frais engendrés par leur détention», ajoute-t-il. 

Lisez nos e-Papers