Un accord de prêt relatif au programme «Appui au secteur de l’éducation» a été, signé jeudi à Rabat, entre le Maroc et la Banque mondiale (BM). L’accord a été paraphé par le ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Benchaâboun, et la directrice du département Maghreb et Malte, Moyen-Orient et Afrique du Nord à la Banque mondiale, Marie Françoise Marie-Nelly, en présence du ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saaïd Amzazi, et le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi.
Ce programme vise l’établissement d’un environnement favorable à la prestation de services d’éducation préscolaire de qualité, l’amélioration des pratiques d’enseignement dans l’éducation de base et le renforcement des capacités de gestion ainsi que la responsabilisation le long de la chaîne de prestataires de services éducatifs, indique un communiqué du ministère de l’Économie et des finances. Le Programme s’inscrit dans le cadre du partenariat stratégique 2019-2024 entre le Maroc et la Banque mondiale et permettra de mobiliser 500 millions de dollars.
Intervenant à cette occasion, M. Benchaâboun a affirmé que l’éducation se situe actuellement au cœur du projet de société du Maroc, en raison des missions qu’elle se doit d’assumer dans la formation des futurs citoyens et dans la réalisation des objectifs du développement humain durable. Il a ainsi souligné les acquis réalisés par l’École nationale qu’il y a lieu de capitaliser et de faire évoluer en particulier, les progrès réalisés dans la généralisation de la scolarisation et la mise en place de structures institutionnelles d’une gouvernance décentralisée, avec le développement des académies régionales. Le ministre a par ailleurs noté que la Banque mondiale a soutenu le secteur de l’éducation au Maroc par le biais d’une série de projets d’investissement et de prêts de politique de développement, soulignant à cet égard que le nouveau Programme pour les résultats (PPR) appuiera le Maroc dans la mise en œuvre de la Vision stratégique nationale de l’éducation (2015-2030).
De son côté, Mme Marie-Nelly a d’abord félicité le gouvernement marocain pour l’excellente collaboration dans la préparation du Programme «Appui au secteur de l’éducation». Elle a, à cette occasion, annoncé que la Banque mondiale a reconnu la nécessité d’un engagement fort pour l’éducation qu’elle a qualifié de «Miracle éducatif» et a précisé que cet engagement marque désormais le partenariat Maroc-Banque mondiale pour les 10 prochaines années. Elle a en outre souligné la nouvelle approche intégrée des partenaires ainsi que le leadership collaboratif entre les différents acteurs du système éducatif marocain, lequel aspire à un changement de paradigme qui implique une approche de mise en œuvre renouvelée, focalisée sur les résultats, la flexibilité et l’agilité. Dans ce cadre, la représentante de la Banque mondiale a précisé que ledit programme ambitionne d’accompagner cette transformation souhaitée afin de mettre le système éducatif sur une trajectoire ascendante et durable.
Le programme «Appui au secteur de l’éducation» s’articule autour de trois composantes. Il s’agit d’abord d’établir un environnement favorable à la prestation de services d’éducation préscolaire de qualité, à travers la mise en place d’un programme de formation pour les éducateurs du cycle préscolaire, le déploiement d’un système de formation qualifiante au profit de 20.000 éducateurs et éducatrices du cycle préscolaire et la mise en œuvre des outils pour mesurer la qualité de l’environnement d’apprentissage au préscolaire.
La deuxième composante consiste à soutenir l’amélioration des pratiques d’enseignement dans l’éducation de base, notamment par l’amélioration des modèles de sélection, de recrutement, d’insertion et de déploiement des enseignants, par la consolidation d’un modèle de formation cohérente, coordonnée et globale et par la mise en place des cours de formation en ligne et d’une plateforme technologique pour le partage du savoir.
Et enfin la troisième vise à renforcer les capacités de gestion et responsabiliser le long de la chaîne de prestation des services éducatifs. Ce domaine propose de renforcer un mode de gestion au niveau des établissements scolaires qui vise la numérisation des données recueillies au niveau des écoles dans le système d’information et de gestion de l’éducation (Massar), la mise en place d’un mécanisme d’évaluation et d’appréciation pour la réalisation de projets scolaires comprenant des lignes directrices, des règles pour le suivi et le feedback, et enfin la création d’un système d’évaluation aux niveaux provincial et régional.