Les principaux acteurs dans le monde de la justice s’engagent à améliorer le climat des affaires au Maroc et à encourager les investissements dans le pays. Ce souci partagé par le ministère de la Justice, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et le ministère public est derrière le choix de la thématique centrale de la deuxième Conférence internationale de Marrakech sur la justice : «Justice et investissement : défis et enjeux». Lors de cet événement de grande envergure, organisé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce sont plus d’un millier de participants venant de quelque 70 pays (des ministres de la Justice, des chefs des pouvoirs judiciaires, des chefs des ministères publics, des magistrats, des bâtonniers, des docteurs en droit, des experts et des chercheurs) qui ont échangé pendant deux jours autour de ce sujet. Les débats se déroulent à travers quatre principaux axes. Il s’agit de la modernisation du système juridique des affaires, le rôle de la justice dans l’amélioration de l’environnement des affaires, l’utilisation des technologies de l’information et les enjeux des groupes régionaux.
«Par conséquent, en tant que pouvoir judiciaire, nous avons dû nous concentrer sur l’amélioration de ces indicateurs en consacrant des efforts importants au droit à un procès équitable dans des délais raisonnables. Au cours des dernières années, la Cour de cassation, par exemple, a atteint des moyennes très honorables dans le traitement des dossiers qui nous placent sans exagération au rang des plus prestigieuses hautes juridictions dans le monde», estime-t-il. Il a ainsi lancé un appel pour développer de nouvelles solutions innovatrices et réalistes afin de réduire davantage le temps de traitement des procès, de diversifier et d’améliorer les services électroniques, des tribunaux numériques intelligents et sécurisés donnant confiance et qui encouragent l’investissement.
Le président du ministère public, Mohamed Abdennabaoui, conscient du rôle de l’application du droit, a exprimé, de son côté, l’engagement inconditionnel du ministère public dans le chantier de réforme qui vise l’encouragement de l’investissement et l’amélioration du climat des affaires. Il a insisté sur le fait que les textes juridiques adoptés ont pour finalité d’accompagner les stratégies mises en place. Dans ce cadre, il considère aussi que la justice accompagne les efforts de développement engagés par les pouvoirs publics.Dans le même sens, le ministère public, en tant que composante du pouvoir judiciaire, s’insère dans cette dynamique. Il accompagne les différentes lois et les politiques publiques en matière de finances d’affaires et d’investissement. «Cela exige aussi que la jurisprudence prenne en compte les principes relatifs à la sécurité judiciaire qui fait que les investisseurs et les acteurs économiques soient mis en confiance grâce à la stabilité de la jurisprudence et son évolution en prenant en compte les exigences du marché et les règles de la concurrence. Cela doit également prendre en compte les droits des consommateurs», a-t-il souligné lors de la séance inaugurale de cette Conférence internationale. À cette occasion, les chefs des différentes délégations (des ministres, des présidents de hautes cours, des chefs de parquet) se sont succédé pour mettre en avant les expériences de leur pays en la matière. Ils ont également exprimé les opportunités de coopération à explorer avec le Maroc.