Des actions de proximité dans le pipe chez l’Académie de la finance participative

La finance participative a son académie. Baptisée APAF (Académie de la finance participative), cette fondation, gérée selon les normes du secteur privé, a pour mission de sensibiliser et former la population aux principes et à l’utilité de la finance participative. L’action de l’APAF s’inscrit ainsi dans le cadre de l’éducation financière globale de la population visant, d’une part, la sensibilisation précoce des élèves et, d’autre part, l’amélioration de l’éducation financière des adultes, déclare au «Matin-Eco» Abderrahmane Lahlou, président de l’APAF. «L’objectif principal à travers la création de l’APAF est essentiellement l’éducation financière. Nous cherchons à toucher le maximum de personnes et d’institutions pour corriger leur idée sur la finance participative en les sensibilisant à l’importance de s’intégrer à l’activité financière formelle. Le but ? améliorer leur niveau de vie et assurer une expansion de leur activité économique», détaille-t-il.
Mais comment a germé l’idée de créer cette académie ? «À l’observation du comportement des consommateurs vis-à-vis des nouvelles banques et fenêtres participatives qui présentent un engouement certain pour les financements de logements et de véhicules. Les experts du secteur se sont rendu compte que les particuliers ne les perçoivent pas comme des banques à travers lesquelles ils peuvent effectuer toutes leurs opérations financières», explique Lahlou.
La création de l’APAF a nécessité un an de préparation et cible les lycéens et les étudiants, les citoyens et les acteurs économiques. Pour sa première année d’existence, l’APAF procédera à la réalisation de productions imprimées et audiovisuelles pour sensibiliser sa cible. «Nous mobilisons actuellement un réseau de formateurs et d’experts pour réaliser ces actions. Nous allons aussi entamer des caravanes régionales pour aller à la rencontre des populations cibles», souligne notre interlocuteur. Sur le moyen terme, l’APAF envisage de dépasser le stade de la sensibilisation et d’aller vers l’éducation financière des citoyens aux comportements bancaire et financier civiques. Quid du coût du projet ? «À ce stade, nous en sommes à des montants modestes entièrement financés par des donations d’institutions financières et de membres du conseil de l’Académie. Au fur et à mesure, des opérations de “fund rising” seront organisées pour couvrir les dépenses de l’Académie».