Saâd Eddine El Othmani essuie un feu nourri de critiques à la deuxième Chambre

Le bilan d’étape du gouvernement, examiné en début de semaine lors d’une séance plénière de la Chambre des conseillers, a été vertement critiqué par l’opposition qui n’y voit qu’un «simple rapport sur les activités des administrations publiques». Fortement représenté au niveau de la seconde Chambre, le groupe istiqlalien pour l’unité et l’égalitarisme, une des principales composantes de l’opposition au sein de cette institution, a estimé que les chiffres présentés par le Chef du gouvernement «relèvent d’une politique de manœuvres». Dans ce sens, les conseillers de l’Istiqlal ont souligné que les chiffres avancés dans ce bilan ont «transformé les résultats en un simple rapport sur les activités des administrations publiques visant à satisfaire certains départements gouvernementaux désorientés».
De leur côté, les conseillers du Parti authenticité et modernité (PAM) ont indiqué que «l’évaluation de chaque bilan ou bilan d’étape requiert de la partie qui l’a élaboré de rappeler ses engagements et ses obligations et de mettre en exergue les mesures entreprises, en se basant sur la politique publique adoptée en la matière et le calendrier prévu pour atteindre les objectifs tracés». C’est ainsi que les membres de ce groupe, dont le président, Aziz Benazouz, vient d’être relevé de ses fonctions par le SG de son parti, ont affirmé que «la gestion gouvernementale demeure sans aucune vision politique claire unissant toutes les composantes de l’Exécutif». En revanche, le bilan présenté le Chef du gouvernement a bénéficié du soutien des groupes parlementaires de la majorité. Le Parti de la justice et du développement, formation politique du Chef de gouvernement, a qualifié ce bilan d’honorable. Selon le groupe parlementaire du parti à la seconde Chambre, «de grandes réalisations ont été entreprises dans les domaines sociaux, comme en témoignent les chiffres». Considérant cette étape comme décisive, le groupe a mis en avant l’afflux des investissements étrangers et l’effort considérable dans le volet relatif à la promotion de l’emploi dans le secteur public.
Même son de cloche chez les autres groupes de la majorité. En effet, le groupe du Rassemblement national des indépendants, deuxième force politique de la majorité, a indiqué dans son intervention que le bilan du gouvernement prend la forme d’un exercice démocratique incarnant le principe de corrélation entre responsabilité et reddition des comptes, saluant l’importance des réformes entreprises dans de nombreux secteurs, particulièrement la justice, l’agriculture, l’industrie, la pêche maritime, le commerce et les programmes sectoriels y afférents, auxquelles s’ajoute l’importante réforme lancée dans le domaine économique et financier.