Face à une assistance nombreuse composée en grande partie de patrons de presse, de journalistes et d’acteurs du secteur médiatique ainsi que d’acteurs associatifs, le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, qui était mardi dernier l’invité de l’Union de la presse francophone (UPF) du Maroc, a saisi cette occasion médiatique pour défendre le bilan de son gouvernement qui vient de boucler ses deux ans (il a été nommé par S.M. le Roi le 5 avril 2017 et investi par le Parlement le 26 avril 2017).
Autre réalisation mise en avant, l’avancement du rang du Maroc dans le classement du Doing Business ainsi que dans l’indice de perception de la corruption. À cet égard, il a confié qu’une équipe composée d’une dizaine d’experts était consacrée aux actions à mener pour améliorer le classement du Maroc selon les critères du Doing Business. Il a ainsi proposé qu’un travail similaire soit entrepris pour améliorer le classement du Maroc concernant le classement établi par Reporters sans frontières (RSF) en matière de liberté de la presse. Ce qu’il a proposé en lançant un clin d’œil en direction du nouveau Conseil national de la presse.
Par ailleurs, interpellé sur la position du PJD au sujet de la langue d’enseignement, il a apporté deux précisions. La première c’est que le gouvernement a déposé le projet de loi-cadre relative à l’éducation et que les discussions doivent maintenant se passer au niveau du Parlement. La deuxième est que son parti (PJD) n’a pas de «position officielle» contre l’introduction du français ou une autre langue étrangère comme langue d’enseignement des matières scientifiques. «Certes, il y a des militants au sein du parti qui défendent l’arabe. Mais le parti, dans un esprit démocratique, permet à chacun d’exprimer ses positions», a-t-il déclaré. Toujours est-il que l’enseignement en langue étrangère est acquis, selon lui. Et de préciser qu’«il reste à déterminer le degré de son utilisation. C’est cela le débat aujourd’hui», affirme-t-il.Outre ces sujets, le Chef du gouvernement a été interpellé sur bien d’autres thématiques. Il s’agit de la place à consacrer à la femme dans la société, les efforts à déployer au profit des handicapés, les enseignants contractuels, les efforts à consentir pour sauver la SOREAD (2M), le soutien à apporter à la presse et aux conditions de travail des journalistes, le recours au GMT+1, les tentatives de révision de l’article 47 de la Constitution, la flexibilité du dirham…