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Alerte en Afrique de l'Est

Alerte en Afrique de l'Est
Le «criquet pèlerin» est le ravageur migrateur le plus redoutable au monde et peut parcourir jusqu'à 150 km par jour et consommer l'équivalent de son propre poids en aliments frais. Ph. DR

Les pluies et les cyclones seraient à l'origine de l'apparition d'essaims de criquets en Afrique de l'Est et qui se sont propagés rapidement jusqu'en Arabie saoudite et en Égypte, a mis en garde l'Organisation des Nations unies chargée de l'agriculture et de l'alimentation (FAO) qui a appelé tous les pays touchés à renforcer leur vigilance et les opérations de lutte visant à contenir les infestations et protéger les cultures face au ravageur migrateur «le plus redoutable au monde». Des opérations de pulvérisation aérienne ont été organisées au Soudan et en Arabie saoudite, complétées par des opérations de lutte terrestre dans les deux pays, ainsi qu'en Érythrée et en Égypte, couvrant plus de 80.000 hectares depuis décembre 2018. «Les trois prochains mois seront critiques pour maîtriser la situation acridienne avant le début de la reproduction estivale», selon Keith Cressman, fonctionnaire principal responsable des prévisions acridiennes à la FAO. Pour le mois de février, la FAO s'attend à ce que les reproductions se poursuivent sur les côtes de la mer Rouge au Soudan et en Érythrée entraînant une nouvelle augmentation du nombre de bandes larvaires et d’ailés. Selon la FAO, les essaims peuvent parcourir jusqu'à 150 km par jour portés par le vent. Les criquets femelles peuvent pondre 300 œufs au cours de leur cycle de vie, tandis qu'un insecte adulte peut consommer environ son propre poids en aliments frais chaque jour, soit environ deux grammes. «Un très petit essaim dévore en un seul jour la même quantité de nourriture qu'environ 35.000 personnes et l'impact dévastateur que les «criquets pèlerins» peuvent avoir sur les cultures constitue un danger certain pour la sécurité alimentaire, en particulier dans les zones déjà vulnérables», alerte encore l'Organisation onusienne. En Afrique, la dernière invasion du «criquet pèlerin» remonte à la période qui s'étale de 2003 à 2005. La FAO explique cette accalmie par les opérations de traitements préventifs dans les régions les plus vulnérables. Pour la période 2014-2017, le budget alloué à la lutte antiacridienne était de 28,8 millions de dollars. 

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