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Une ambiance chaleureuse tout au long de la neuvième édition

Le festival Marrakech du Rire, organisé du 12 au 16 juin, a de nouveau réussi le pari de réunir des artistes et des spectateurs de différents horizons autour du rire.

À chacun son humour et son public. Les humoristes du Marrakech du Rire (MDR) ont un point commun : ils réunissent des Marocains et des étrangers autour de spectacles bien travaillés. Dans les coulisses de cet événement de Jamel Debbouze, l’ambiance est autre que sur scène. On ne rigole pas avec les détails et le plan de déroulement de chaque show. Résultat, 9 ans de festival Marrakech du Rire réussis et plein d’ambitions. Cette année, le MDR a réussi encore une fois à réunir des artistes et des spectateurs de différents horizons, mais qui viennent tous pour partager le sourire. Dans le show Humouraji, on pouvait voir des Français demander la traduction des vannes présentées en darija. Le fameux gala Jamel et ses amis était délirant. C’était surtout une démonstration de la force du rire qui peut rassembler des personnes différentes autour des valeurs de la paix. Le MDR c’est aussi un point de rencontres et d’échange de cultures. Le Gala Afrika en est l’exemple. Ce spectacle a réussi au fil des années à créer un code commun entre les humoristes des autres pays d’Afrique et le public marocain. «Dans le Gala Afrika, nous avions des sorties avec la présentatrice Amoutati suivies d’une scène avec Jamel Debbouze. Cette sortie illustre que les humoristes africains peuvent travailler en symbiose et sur le même sujet», explique l’humoriste ivoirien Michel Gohou. Pour lui, ce spectacle du MDR prouvé que l’Afrique reste unie et indivisible. Même si l’humour s’est un peu occidentalisé au Maroc, les artistes de l’Afrique subsaharienne arrivent à capter l’attention du public avec des thèmes universels. «À force de travailler ensemble et de se frotter aux Marocains, ces derniers finissent par comprendre l’humour de l’Afrique subsaharienne. Avec plus de temps et de patience, on finira par unifier l’humour et la culture africains», nous confie, lors d’une interview, Michel Gohou. Pour lui, l’humour est comme la musique : «L’artiste présente sa culture pour conquérir un nouveau public.» Grâce au MDR, les humoristes africains se partagent la scène sans limites. Dans cette neuvième édition, ils ont présenté des sketchs burlesques autour des proverbes africains. Le Marrakech du Rire 2019 était de nouveau l’occasion de traiter des thèmes comme le mariage mixte, l’immigration clandestine, la pauvreté... L’événement a réussi son pari : le sourire réunit.

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Questions à l’humoriste Digbeu Cravate

«Quand on se frotte aux comédiens marocains, on peut créer un cocktail qui plaît à tout le monde»

Vous vous produisez au Maroc et en Afrique. Est-ce que les thèmes qui font rire le public marocain sont différents de ceux qui touchent les autres publics ?

Il n’y a pas de thèmes qui font rire plus les Marocains ou les publics dans les pays subsahariens. La différence est dans la manière dont on en parle. Par exemple, l’amour d’une maman à son enfant est universel, mais c’est la manière de le traduire qui est différente. Quand on se frotte aux comédiens marocains, on comprend aussi comment ça se passe au Maroc et on peut créer un cocktail qui plaît à tout le monde.

 

Est-ce que vous vous sentez obligés de vous rapprocher de la société marocaine pour faire rire les Marocains ?

Ce qui m’intéresse est que le public marocain comprenne comment on vit chez nous. Le public marocain vient par curiosité.

 

Est-ce qu’il y a un humoriste avec lequel vous aimeriez vous produire sur scène ?

J’aime les vannes de Ekko. J’ai fait une tournée avec lui et c’était une très belle expérience. Il faisait ses blagues en arabe, mais quand on nous traduisait on rigolait très bien. n

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